Dix jeunes volontaires pour un sentier solidaire à Graves

Ils arrivent tout droit de Corée du Sud, de Biélorussie, de Turquie, d’Espagne, d’Italie, de Slovaquie, de Russie et même de... France. Depuis une dizaine de jours, et encore jusqu’au mardi 4 août, dix jeunes âgés de 19 à 21 ans, tous en vacances solidaires, ne rechignent pas à la tâche afin d’aménager un sentier piétonnier à Graves. Ceux qui marchent ou courent autour de l’aérodrome-et ils sont nombreux -ont certainement vu ou entendu élaguer, couper les ronces et nettoyer ce qui sera bientôt un chemin parallèle à la route. Accompagnés par trois animateurs bénévoles de l’association Citrus, ils passent ainsi leurs matinées (de 8 heures à 13 heures) sur ce chantier international.

Pôle jeunesse

Tout cela avec le sourire et dans la bonne humeur. Aidés par la commune-l’association a pu compter sur une subvention de 3500€-, ces jeunes solidaires et surtout volontaires suivent à la lettre les conseils d’un agent des espaces verts; ils sont en outre hébergés au gymnase et pour la partie restauration, ils occupent les locaux de Pôle jeunesse. Outre donc la dimension de restauration du patrimoine, l’objectif de ce projet vise à intégrer le groupe à la vie locale, en favorisant des moments d’échange avec les habitants et les associations. Du coup, ils ont participé aux animations proposées à Aqualudis ; ils ont également donné un coup de main lors du marché nocturne des producteurs de pays et ils «jouent» actuellement le jury de l’activité cuisine mitonnée au Pôle jeunesse.

Choc culturel

Enfin, dimanche soir, place Notre-Dame, sur les coups de 19 heures, ce sont eux qui passeront derrière les fourneaux afin de faire goûter les spécialités de leur pays lors de l’apéro-concert mis en place par les Ateliers de la fontaine dans le cadre de leur guinguette éphémère. «Ce genre de programme crée des relations enrichissantes, note Véronique, l’une des animatrices bénévoles de Citrus. Nous invitons les Villefranchois à venir nous voir sur le chantier ou au Pôle jeunesse, à nous aider même. Les jeunes sont là pour rencontrer un maximum de personnes. Ils se payent eux-mêmes le voyage pour venir en France, ce qui prouve qu’ils ont vraiment envie de découvrir d’autres façons de vivre. D’ailleurs, sur ce sujet, la Coréenne a vécu et vit encore un choc culturel. C’est très intéressant, même si parfois elle se sent perdue par nos coutumes !»