La Maison de la Photo dépasse ses objectifs

Samedi matin, l’accueil de la Maison de la photo de Villeneuve semblait restreint tant une foule de visiteurs se pressait pour y pénétrer. La raison? La présence de l’initiateur du lieu, Jean-Marie Périer. Le célèbre photographe était de passage, «chez lui» dans la bastide pour une séance de dédicace de ces derniers ouvrages. Une Maison de la photo qui remporte un extrême succès. Depuis hier, le compteur a dépassé les 5000 entrées. «Je dois dire que je suis très agréablement surpris de ce chiffre. Ce lieu attire un grand nombre de visiteurs dans notre bastide. C’est un véritable moteur pour la notoriété de la cité. Il en est de même sur plan économique», déclare Pierre Costes, maire de Villeneuve-d’Aveyron. Dans son coin, presque sans bruit, Jean- Marie Périer s’entretient avec ses lecteurs. Avec chacun, il échange, partage leurs émotions…

Un bien pour Villeneuve

En quelques semaines, cette Maison de la photo a contribué à faire évoluer l’image de Villeneuve. «Nous avons des visiteurs qui viennent exprès pour découvrir les photos de Jean-Marie Périer. Sans cela, je ne sais pas si ces personnes- là seraient un jour venu chez nous», ajoute le premier magistrat. Un sentiment de bonheur partagé par le public. Ainsi, on peut voir des visiteurs, littéralement scotchés devant une photo, et évoquer les souvenirs personnels, attachés à l’image. Tout le monde connaît les images, mais ce qu’elles représentent, pour chacun, est différent à chaque fois. Le public s’approprie ainsi un peu le cliché.

Autres expositions 

Pour le photographe, cette Maison de la photo, est un vrai bonheur. «C’est un lieu où je vois les gens être contents», lâche-t-il. «Mon but initial était celui-là ainsi que donner à Villeneuve la possibilité d’être mise en valeur», ajoute-t-il. «C’est véritablement un bonheur d’avoir un espace de sept salles dédié à la photo», assure-t-il. Un succès qui donne quelques idées aux responsables de la Maison de la photo. «Nous avons entamé une réflexion sur la possibilité d’organiser des expositions temporaires d’autres photographes. Les demandes existent», explique Pierre Costes. Quant à Jean-Marie Périer, l’idée ne lui déplaît pas semble-t-il. Lorsque l’on évoque avec lui l’intérêt de certains photographes ayant participé aux Rencontres d’Arles, il répond avec sourire: «Oh, pour l’instant, on n’ameute personne. Il faut laisser faire les choses. On va y aller mollo». Un succès qui doit laisser quelques regrets à certaines communes de la communauté de communes Villeneuvois, Diège et Lot qui s’étaient retirées du projet, une collectivité aujourd’hui pilotée par Villeneuve-d’Aveyron…