Les agriculteurs en colère à Paris - EN DIRECT

  • Les tracteurs avancent vers la place de la Nation, à Paris
    Les tracteurs avancent vers la place de la Nation, à Paris AFP - MIGUEL MEDINA
  • Des tracteurs passent devant l'Assemblée nationale pour participer à une manifestation nationale des agriculteurs à Paris
    Des tracteurs passent devant l'Assemblée nationale pour participer à une manifestation nationale des agriculteurs à Paris AFP - THOMAS SAMSON
  • Des agriculteurs montés sur leurs tracteurs arrivent place de la Nation à Paris
    Des agriculteurs montés sur leurs tracteurs arrivent place de la Nation à Paris AFP - ERIC FEFERBERG
  • Les tracteurs entrent dans Paris
    Les tracteurs entrent dans Paris AFP - P.Deré-K.Tian/S.Malfatto-P. Defo, sim/pld/vl
  • Un convoi de tracteurs dans les rues de Paris avec la tour Eiffel en arrière plan
    Un convoi de tracteurs dans les rues de Paris avec la tour Eiffel en arrière plan AFP - THOMAS SAMSON
  • Des agriculteurs, montés sur leurs tracteurs, arrivent à Paris pour protester contre la baisse des prix qui menace leur survie
    Des agriculteurs, montés sur leurs tracteurs, arrivent à Paris pour protester contre la baisse des prix qui menace leur survie AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Des agriculteurs en tracteurs arrivent à Paris pour protester contre la baisse des prix qui menace leur survie
    Des agriculteurs en tracteurs arrivent à Paris pour protester contre la baisse des prix qui menace leur survie AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Un convoi d'agriculteurs près de Saint-Arnoult-en-Yvelines roulant sur l'autoroute A10 en direction de Paris
    Un convoi d'agriculteurs près de Saint-Arnoult-en-Yvelines roulant sur l'autoroute A10 en direction de Paris AFP - MARTIN BUREAU
  • Un tracteur portant le slogan "Le Foll affole-toi, on arrive!" dans un convoi sur l'autoroute A13 près de Mantes-la-Jolie
    Un tracteur portant le slogan "Le Foll affole-toi, on arrive!" dans un convoi sur l'autoroute A13 près de Mantes-la-Jolie AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Un convoi de véhicules agricoles sur l'autoroute A13 près de Mantes-la Jolie se dirige vers Paris
    Un convoi de véhicules agricoles sur l'autoroute A13 près de Mantes-la Jolie se dirige vers Paris AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Le slogan "la mort est dans les prés" et un pantin illustrant un agriculteur pendu à un gibet dans un convoi sur l'autoroute A13 près de Mantes-la-Jolie
    Le slogan "la mort est dans les prés" et un pantin illustrant un agriculteur pendu à un gibet dans un convoi sur l'autoroute A13 près de Mantes-la-Jolie AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • "Un agriculteur = 7 emplois" lit-on sur une pancarte accrochée à un tracteur.
    "Un agriculteur = 7 emplois" lit-on sur une pancarte accrochée à un tracteur. AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Un agriculteur portant un drapeau français manifeste à Paris place de la Nation
    Un agriculteur portant un drapeau français manifeste à Paris place de la Nation AFP - ERIC FEFERBERG
  • Principales dates de la crise agricole de l'été et cours du porc et du lait depuis 2013
    Principales dates de la crise agricole de l'été et cours du porc et du lait depuis 2013 AFP - K.Tian/S.Malfatto, sim/pld
  • Les tracteurs au ralenti sur l'autoroute A4
    Les tracteurs au ralenti sur l'autoroute A4 AFP - Francois Nascimbeni
  • Les tracteurs sur l'A13 direction Paris
    Les tracteurs sur l'A13 direction Paris AFP - Eric Feferberg
  • Des paysans sur l'autoroute. Au volant de plus de 1500 tracteurs, ils roulent vers Paris.
    Des paysans sur l'autoroute. Au volant de plus de 1500 tracteurs, ils roulent vers Paris. AFP - CHARLY TRIBALLEAU
  • Un tracteur portant la bannière "Agriculture en danger" avance vers Paris
    Un tracteur portant la bannière "Agriculture en danger" avance vers Paris AFP - CHARLY TRIBALLEAU
  • Des éleveurs place de la Nation à Paris manifestent contre la baisse des prix qui met leur survie en péril
    Des éleveurs place de la Nation à Paris manifestent contre la baisse des prix qui met leur survie en péril AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Un homme fait cuire des saucisses au barbecue place de la Nation à Paris pendant la manifestation des agriculteurs
    Un homme fait cuire des saucisses au barbecue place de la Nation à Paris pendant la manifestation des agriculteurs AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Des vaches amenées place de la Nation à Paris par les éleveurs venus manifester
    Des vaches amenées place de la Nation à Paris par les éleveurs venus manifester AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Le président de la FNSEA Xavier Beulin (d) pose avant une rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Agriculture Stephane Le Foll (à gauche) à Matignon
    Le président de la FNSEA Xavier Beulin (d) pose avant une rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Agriculture Stephane Le Foll (à gauche) à Matignon AFP - PATRICK KOVARIK
  • "Agriculteurs, consommateurs, même combat!" sur une bétaillère tirée par un tracteur arrivant place de la Nation à Paris
    "Agriculteurs, consommateurs, même combat!" sur une bétaillère tirée par un tracteur arrivant place de la Nation à Paris AFP - THOMAS SAMSON
  • Des agriculteurs arrivent place de la Nation à Paris
    Des agriculteurs arrivent place de la Nation à Paris AFP - MARTIN BUREAU
  • Le président de la FNSEA Xavier Beulin parle aux agriculteurs pendant la manifestation à Paris
    Le président de la FNSEA Xavier Beulin parle aux agriculteurs pendant la manifestation à Paris AFP - THOMAS SAMSON
Publié le
Centre Presse Aveyron

18:08 - Le gouvernement a annoncé de nouvelles aides aux milliers d'agriculteurs venus avec plus de 1.500 tracteurs à Paris pour exprimer leur désarroi face à la chute de leurs revenus, sans tout à fait réussir à les convaincre. Selon le Premier ministre Manuel Valls, ce soutien doit permettre de répondre aux besoins d'investissement du secteur. Il a aussi promis une "pause" dans les normes, notamment environnementales, ainsi qu'une "année blanche" en 2015 pour le remboursement des dettes bancaires. Ces annonces correspondent aux grandes revendications détaillées par la FNSEA, 1er syndicat agricole, à l'origine de la mobilisation. Son président Xavier Beulin estime d'ailleurs que le gouvernement a "entendu" le message. Ce n'est pas l'avis de certains agriculteurs, surtout parmi les plus jeunes, très remontés et déçus, qui ont hué le responsable syndical. "Vendu!", "Démission!", "On va mettre le feu!", ont réagi certains d'entre eux, surtout bretons. FIN DU DIRECT

17:56 - Juste avant 18h00, il y avait 75 km de bouchons en Ile-de-France, "moins qu'une journée normale" à la même heure, selon le Centre National d'Information Routière (Cnir). "Les agriculteurs sont en train de quitter Paris par petits groupes, pour l'instant, ça se passe très bien".

15:40 - Départ - Les tracteurs commencent à quitter la place de la Nation à Paris, constate Emmanuelle Trécolle, journaliste à l'AFP. Un premier convoi "est complètement parti et un deuxième est en train de s'en aller. Je pense que tout le monde va partir progressivement, même s'il reste encore pour l'instant les trois quarts des tracteurs", indique sur place le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau.

15:08 - Débordement - Un jeune agriculteur lorrain prend ses collègues plus âgés à partie en lançant: "je n'ai rien, je repars comme une merde, j'attendais des baisses de charge. vous allez vous faire déborder" par la base.

15:08 - Rien - "On n'a rien obtenu, pas de prix, aucune garantie", s'énerve auprès de l'AFP, Christophe Le Tyrant, éleveur de porcs dans les Côtes d'Armor, venu manifester à Paris. "On a une +année blanche+ mais ça ne résoud rien, à la fin de l'année on devra bien les payer, les traites". Très remontés, de Jeunes Agriculteurs du Finistère demandent à la tribune de pouvoir se rendre sur les Champs Elysées. "On n'est pas des casseurs, on n'abîmera rien", promettent-ils avant que le micro ne soit coupé, tandis que retentissent musique et pétards.

15:08 - Soutien des Français - Les Français comprennent à 84% et soutiennent à 65% la manifestation des agriculteurs, selon un sondage OpinionWay pour Tilder-LCI.

15:07 - "Message d'amour" - La nouvelle série d'aides aux agriculteurs en difficulté, est "un message d'amour, un message fort et sincère", selon le Premier ministre, Manuel Valls qui souligne que le secteur agricole a "le soutien de la Nation". "La France ne lâchera pas ses agriculteurs. Le désespoir, l'humiliation, la colère, nous les entendons. Et avec le gouvernement (…) nous y répondons", ajoute Manuel Valls.

15:03 - Huées - Xavier Beulin est hué par les agriculteurs sur la place de la Nation, à Paris, à la fin de son compte-rendu sur les mesures proposées par le gouvernement pour résoudre la crise agricole, constate une journaliste de l'AFP, Anne Chaon. "Vendu!", "Démission!", "On va mettre le feu!" réagissent une partie des agriculteurs, surtout bretons, au discours du leader syndical qui estime avoir été "entendu" par le gouvernement.

14:53 - Beulin - "Le gouvernement a entendu" le message des agriculteurs et leur "demande de considération", lance le président de la FNSEA, Xavier Beulin, aux milliers d'agriculteurs massés avec plus de 1.500 tracteurs sur la Place de la Nation. "Il aura fallu 1.800 tracteurs pour ça, mais pour la première fois depuis longtemps, cette demande de considération, le Premier ministre l’a entendue, le gouvernement l’a entendue", ajoute M. Beulin, peu après l'annonce par Manuel Valls d'une série de nouvelles mesures d'aide à un secteur en grande difficulté.

14:52 - "Debout" - Xavier Beulin (FNSEA), place de la Nation: "La France agricole est debout". "Vous avez pu mesurer tout au long de votre parcours la sympathie des Français, des consommateurs".

14:37 - Valls promet - Manuel Valls annonce des nouvelles mesures de soutien aux agriculteurs en difficulté, permettant selon lui de répondre aux besoins d'investissement de la filière: l'exécutif a prévu une rallonge de 85 millions d'euros par rapport au plan d'urgence dévoilé en juillet. Il a aussi promis une "pause" dans les normes, notamment environnementales, imposées aux agriculteurs, ainsi qu'une "année blanche" en 2015 pour le remboursement des dettes bancaires des agriculteurs en difficulté qui en feront la demande. Enfin, les aides versées par l’État, les régions et l'Union européenne seront portées "à 350 millions d'euros par an pendant trois ans", ce qui permettrait, selon le gouvernement, d'atteindre un milliard d'euros par an.

14:29 - Sénat - Le président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains), qui a épinglé la réaction trop tardive du gouvernement à la crise de l'agriculture, annonce le dépôt d'une proposition de loi sur le sujet à l'automne.

14:13 - Pickpockets - Place de la Nation, la sono lance un appel à la vigilance: "on a repéré des groupes de pickpockets". "Ah si j'en chope une, je lui flanque une raclée", s'écrie un malabar à moustache venu de l’Aveyron. Mais les gamines ont filé, pressentant peut-être qu'elles pourraient bien servir d'exutoire à la colère paysanne.

14:03 - Gendarmes mobilisés - Les gendarmes étant mobilisés sur la manifestation des agriculteurs, le procès de 17 personnes, pour la plupart Roumaines, poursuivies dans une affaire de vols dans des lieux touristiques est reporté en raison d'un manque d'effectifs pour acheminer les détenus au palais de justice de Paris. "Apparemment la justice passe après", regrette le président du tribunal correctionnel.

13:57 - A l'Assemblée - Escortée de tracteurs, une délégation d'une dizaine de personnes emmenée par Xavier Beulin et Thomas Diemer (Jeunes Agriculteurs), a été reçue dans la matinée à l'Assemblée nationale. Une trentaine de manifestants en ont profité pour prendre à partie des députés sur l'action du gouvernement. "Dans les semaines qui viennent, nous aurons la possibilité de leur montrer que sur un certain nombre de décisions qui pourraient être prises par le gouvernement, l'Assemblée nationale sera au rendez-vous", leur a répondu Claude Bartolone, le président de l'Assemblée.

13:54 - Céréaliers - La crise ne touche pas que les éleveurs: "j'ai perdu 40.000 euros sur la récolte cet été. Les variations de la météo on a toujours fait avec, mais maintenant il faut apprendre à encaisser la volatilité du marché", confie Jean-Michel Billault, céréalier dans le Loiret, à la journaliste de l'AFP Anne Chaon.

13:51 - Près de 1.600 tracteurs - La préfecture de police recensait vers 13 heures 1.580 tracteurs et 91 autocars sont arrivés cours de Vincennes, d'autres tracteurs sont encore en chemin

13:48 - Barbecue - Dans un coin de la place de la Nation, à Paris, de jeunes agriculteurs ont commencé d'allumer le barbecue.

13:36 - Jambe en bois - En tee-shirt rouge, les "éleveurs bovins en colère" se sont regroupés sur le terre-plein central de la place de la Nation. Jean-Philippe Nivost a amené du Creusot trois de ses charolaises, d'un blanc crémeux, attachées sous les arbres. "Même si on fait ce métier par passion, on a besoin d'un revenu", dit-il. Il fait valoir les services rendus à la collectivité, l'entretien des paysages par exemple, des chemins, les pare-feux. "On le fait naturellement tant qu'on peut vivre, Sinon on fera comme tout le monde: on laissera tomber". Dubitatif sur la réponse politique, il anticipe "un pansement de plus sur une jambe de plus en plus en bois".

13:33 - Appeler l'Europe - Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll quitte la réunion à Matignon, rapporte Marc Préel, le correspondant de l'AFP à Matignon. Il va "appeler l'Europe", dit-il aux journalistes en passant.

13:30 - 50 kilos - "Si je suis le meilleur au 100 m et que vous me collez 50 kilos sur le dos, c'est sûr, je ne vais pas y arriver!", explique, place de la Nation, Jean-Philippe Nivost, qui élève des charolaises près du Creusot. Tous les éleveurs réunis sur le bitume parisien dénoncent les charges, les normes, les contrôles sociaux et environnementaux, la fiscalité, autant de poids qui les entravent face à la concurrence européenne.

13:27 - Matignon - Le président de la FNSEA Xavier Beulin et une délégation sont reçus à Matignon par le Premier ministre Manuel Valls en présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll

13:06 - Suicides - "On voit que les Parisiens nous approuvent. Partout, sur les ponts, ils nous attendaient pour nous saluaient ce matin. On se sent soutenu, ça remonte le moral", dit Christian, éleveur dans l'Aveyron, à la journaliste de l'AFP Anne Chaon. Agé de 49 ans, il vient à Paris pour la première fois depuis vingt ans. Il évoque le taux de suicide dans les campagnes: "Un tous les deux jours, hommes et femmes".

12:54 - "On ne partira pas" - "Sans réponse claire, nette, sans action, on ne partira pas c'est sûr!", déclare place de la Nation Emmanuel Enaud, parti en tracteur mardi soir d'Ille-et-Vilaine où il élève 180 truies, avec l'aide bénévole de ses parents et de sa femme. "A moi seul, j'effectue le travail de deux familles (les deux élevages qu'il a réunis) et je ne m'en sors pas". Alors c'est sûr, confirme-t-il, les Bretons vont continuer d'occuper le terrain si la réponse des autorités n'est pas à la hauteur: "Jusqu'au week-end au moins c'est sûr".

12:29 - Blé en abondance - En France et dans le monde entier, la récolte de blé est excellente. Mais l'offre étant assurée, les prix dégringolent: la tonne de blé tendre, dont la France est la première exportatrice européenne, a perdu plus de 40 euros depuis début juillet. Les céréaliers s'attendent donc à une chute de leurs revenus, tout comme les producteurs de betterave, car le prix du sucre a fortement reculé dans l'Union européenne. La France est le 1er producteur mondial de sucre de betterave.

12:09 - L'embargo russe - Les déboires de la filière porcine datent de février 2014, lorsque la Russie décrète un embargo sanitaire sur la viande de porc européenne. Davantage de porc se retrouve sur le marché européen, faisant baisser les prix. L'embargo global sur l'agroalimentaire européen, décidé en août suite à la crise ukrainienne, vient aggraver le phénomène. A cela s'ajoutent une baisse de la consommation et la concurrence des élevages allemands et espagnols, accusés de "dumping social" par leurs collègues français.

12:04 - Surproduction - Après une embellie en 2014, les prix du lait sont repartis à la baisse depuis décembre, déprimés par la fin des quotas européens en avril. L'embargo russe sur les produits agroalimentaires a contribué à engorger le marché européen. En parallèle, la demande chinoise, en pleine croissance depuis 2010, s'est brusquement réduite de moitié.

12:00 - Les raisons de la colère - Dans l'optique de la fin des quotas européens en avril, les éleveurs laitiers ont investi pour augmenter leur production et leur cheptel, contribuant à faire baisser les cours du lait. Pour alléger leurs charges, ils ont ensuite envoyé massivement aux abattoirs leurs vaches réformées, faisant encore baisser les prix de la viande bovine payés aux éleveurs, déjà soumis aux exigences de la grande distribution et à la concurrence étrangère.

11:56 - Sur l'un des ponts enjambant le périphérique à la Porte de Vincennes, un convoi d'une cinquantaine de tracteurs rutilants sont applaudis et encouragés par des sympathisants du mouvement. Certains arboraient des pancartes: "Sauvons l'emploi, TVA sociale", "Marché commun = règles communes", témoigne pour l'AFP une jeune femme qui vient de passer une heure coincée entre deux tracteurs.

11:51 - Bons produits - Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, estime sur France 2 que "nous devons refonder complètement notre système agricole et le réorienter notamment vers la qualité. (...) Les gens ont envie de manger de bons produits".

11:43 - Sac de plomb - Pour Luc Chatel, député Les Républicains de la Haute-Marne, "le gouvernement a complètement sous-estimé cette mutation de l’agriculture". "L’agriculture, c’est comme l'industrie, si elle ne s’adapte pas à son environnement, si elle ne se modernise pas, si elle n’est pas plus compétitive, elle disparaît." "Aujourd’hui nos agriculteurs ont un sac de plomb sur les épaules et on leur demande d’être plus performants que leurs voisins, ça ne peut pas marcher", estime-t-il sur LCI/Radio Classique.

11:30 - Populiste - La Confédération paysanne, marquée à gauche, a refusé de s'associer à la démonstration de force orchestrée par la FNSEA, tout en reconnaissant "une vraie détresse des paysans". "Quand on a vu la reprise en main extrêmement populiste de Xavier Beulin (président de la FNSEA), les 3 milliards de plus qu'il vient demander aujourd'hui, on a l'impression que c'est l'enterrement en première classe de l'agriculture et que le fossoyeur Beulin est aux manettes pour aller à l'Elysée demander un énième plan de licenciement de l'agriculture", dénonce son porte-parole Laurent Pinatel au micro de Sud Radio. "L'agriculture est dans le mur, ca fait 40 ans qu'on essaie le même modèle, appuyé par la FNSEA, il faut changer", estime M. Pinatel plaidant pour une agriculture moins productiviste.

11:03 - Plan de sortie - Le déroulement du reste de la journée sera suspendu aux éventuelles annonces du gouvernement: la FNSEA a travaillé sur un plan de sortie de Paris avec la préfecture de police. Mais certains agriculteurs ont déjà prévu des équipements de caravanes (toilettes...) sur leurs tracteurs, avec l'idée de camper sur place s'ils n'obtiennent pas les mesures espérées.

11:02 - Revendications - Après plus de 500 actions syndicales cet été, les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) attendent un engagement des pouvoirs publics en faveur des exploitants aux trésoreries exsangues. En premier lieu, ils réclament un "année blanche" pour les traites bancaires afin de redonner du souffle aux exploitations et de leur permettre de payer leurs fournisseurs. Ensuite, les agriculteurs attendent une réponse à leur demande de moratoire sur les normes, environnementales notamment, dont ils dénoncent l'empilement bureaucratique. Ils estiment que la France va au-delà des contraintes européennes dans sa transposition des textes communautaires. Les agriculteurs dénoncent aussi la guerre des prix entre les enseignes de la grande distribution, qui tire toute la chaîne de production vers le bas.

10:59 - Badauds - Sur la place de la Nation, où des renforts policiers sont déployés, la circulation est anormalement faible mais de nombreux badauds assistent à l'arrivée des tracteurs, devant un grand podium.

10:44 - Un agriculteur, 7 emplois - Quelques slogans affichés sur les tracteurs: "Un agriculteur, 7 emplois", "Je nourris, je donne des emplois et je meurs", "pas de nourriture sans agriculture" ou "brader c'est renoncer"

10:36 - Moins de bouchons - A 10H15, un cumul de 45 kilomètres de bouchons était constaté en région parisienne, contre près de 150 habituellement à cette heure, un chiffre "faible pour cette heure-ci", selon la Direction des routes Ile-de-France (Dirif).

10:18 - "On arrive" - Arrivée d'un autre cortège porte de la Chapelle, au nord de Paris, à grands coups de klaxons, de pétards et de cris "On arrive". Derrière les motards de la police et une camionnette blanche des organisateurs, portant un panneau jaune "convoi agricole", s'étire une file de 400 tracteurs venus principalement de l'Oise et de la Somme, ainsi que des bus du Pas-de-Calais et de l'Aisne. Ils occupent toutes les voies du "périph", roulent à 15 à l'heure, alors que la circulation en amont a été coupée par la préfecture.

10:08 - Dans Paris - Les premiers tracteurs entrés dans Paris commencent à se rassembler sur le cours de Vincennes aux abords de la place de la Nation, a constaté une journaliste de l'AFP. Le premier convoi à entrer dans la capitale vient du Grand Ouest (Bretagne et Normandie), région au cœur de la crise agricole laitière et porcine, que la FNSEA, premier syndicat agricole, veut mettre particulièrement en avant.

09:53 - Peu de bouchons - A 09H30, un cumul de 71 kilomètres de bouchons était constaté en région parisienne, contre plus de 200 habituellement à cette heure, un chiffre "faible pour cette heure-ci", selon la Direction des routes Ile-de-France (Dirif). "Il n'y a pas beaucoup de bouchons dus aux manifestations d'agriculteurs. C'est limité", a rapporté un porte-parole du CNIR. A la même heure, un bouchon de 8 à 10 kilomètres était relevé sur l'autoroute A10 et un autre de 3 à 4 km sur l'A4 en raison des manifestations. Le CNIR relève "beaucoup moins de voitures sur les routes" que d'ordinaire: "Les usagers étaient prévenus et ont pris leurs dispositions".

09:45 - Pique-nique - Dans les régions, la FNSEA appelle ses adhérents à "pique-niquer" devant les mairies et représentations des collectivités pendant leur pause déjeuner.

09:40 - Une fois les tracteurs arrivés à Paris, il n'y aura pas de défilé: les tracteurs resteront toute la journée sur la place de la Nation et le cours de Vincennes. Un podium sera installé sur la place, où les leaders syndicaux prendront la parole tout au long de la journée pour tenir les agriculteurs au courant des propositions du gouvernement. En parallèle, une délégation syndicale d'une centaine de personnes se rendra vers 10H30 à l'Assemblée nationale, accompagnée d'une dizaine de tracteurs. Puis le Premier ministre Manuel Valls recevra à la mi-journée une délégation restreinte, qui devrait rendre compte de l'entretien à 14H30 place de la Nation.

09:34 - Périphérique - Les premiers tracteurs sont arrivés sur le périphérique par l'Ouest de Paris vers 09H00, selon la préfecture de police.

09:21 - 1.300 ou 1.700 ? - Les agriculteurs ont mobilisé 1.365 tracteurs, 91 bus et une cinquantaine de véhicules légers qui étaient en route vers Paris jeudi matin pour leur démonstration de force, selon un nouveau décompte de la préfecture de police de Paris. D'après la FNSEA, premier syndicat agricole, 1.733 tracteurs étaient en route vers Paris à 08H00.

09:17 - Eviter la voiture - Les automobilistes sont invités par la préfecture de police à différer leurs déplacements, à privilégier les transports en commun et à éviter dans la mesure du possible d'emprunter leur véhicule afin de se rendre sur la capitale. S'ils prennent leur véhicule, il est fortement recommandé d'éviter le périphérique, notamment dans ses portions Sud et Est entre la porte Maillot et la porte des Lilas. Dans l'Est parisien, un large secteur entre la place de la Nation, la porte de Bagnolet et la porte de Bercy sera très difficilement praticable en véhicule pendant une grande partie de la journée.

08:56 - Plan d'avenir - "Au-delà du plan d'urgence, on veut un plan d'avenir pour l'élevage français", demande Olivier Varlet, 42 ans, éleveur dans l'Oise, dans un convoi sur l'autoroute A1. "Mes parents vendaient leurs animaux plus cher que moi aujourd'hui et pourtant, cela ne se voit pas au prix de la viande dans les supermarchés. Avec les charges, on ne peut plus s'en sortir. Tous les mois, nos animaux, on les vend à perte! Il faut redistribuer les marges plus justement, sinon il n'y aura plus d'élevage en France", explique-t-il.

08:34 - Perturbations limitées - Les perturbations sont limitées sur les routes car de nombreux automobilistes ont pris leurs dispositions, relève le Centre national d'information routière (CNIR). Peu après 08H00, un bouchon de 8 kilomètres était relevé sur l'autoroute A1, un autre de 3 km sur l'A4. Le CNIR note "beaucoup moins de voitures sur les routes" que d'ordinaire. Un cumul de 55 kilomètres de bouchons était constaté en région parisienne à 08H15, un chiffre "faible pour cette heure-ci", selon la Direction des routes Ile-de-France (Dirif).

08:30 - Objectif Paris - Les convois d'agriculteurs arrivent par cinq péages: Buchelay (Yvelines), Chamant-Senlis (Oise), Coutevroult (Seine-et-Marne), Fleury-en-Bière (Seine-et-Marne) et Saint-Arnoult (Yvelines). Tracteurs et bus se dirigent vers Paris, avec pour objectif d'atteindre le périphérique vers 9H00, puis de rallier la place de la Nation, lieu de rassemblement et de stationnement. L'heure d'arrivée précise sur la place dépendra du trafic automobile.

Les dirigeants syndicaux ont demandé aux convois de "toujours laisser une voie disponible", sur les autoroutes comme sur le périphérique, pour ne pas bloquer la circulation.

08:15 - "Le Foll affole-toi" - "Le Foll affole-toi, on arrive", "Hollande Ponce-Pilate, Le Foll Judas, ils ont crucifié l'agriculture et ne savent pas ce qu'ils font", "Notre métier a un prix", peut-on lire sur des véhicules agricoles venus du Finistère, tirant parfois des bétaillères où les manifestants ont passé la nuit.

08:12 - Steak - Une pancarte sur un tracteur : "Qui mettra ton steak dans ton assiette quand il n'y aura plus d'agriculteurs ?"

08:08 - Préfecture - Les agriculteurs ont mobilisé 1.038 tracteurs, 49 bus et 50 véhicules légers qui roulent vers Paris, selon la préfecture de police de Paris.

Les cortèges d'agriculteurs en colère empruntent les autoroutes A1, A4, A6, A10, A13. Le plus gros cortège concerne l'A1 avec 403 tracteurs et 15 bus qui ont pris la route peu après 07H00 pour rallier Paris.

08:04 - Dans un entretien au Figaro, le président de la FNSEA, Xavier Beulin qui rencontrera le Premier ministre à la mi-journée, indique qu'il "espère pouvoir faire des annonces vers 15H00 devant les troupes à la Nation". Le président des Jeunes agriculteurs (JA) Thomas Diemer sera à ses côtés. Manuel Valls "doit apporter des réponses aux demandes que nous avons formulées lors de notre entretien avec François Hollande il y a plus d'une semaine", demande M. Beulin. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré que "le gouvernement travaille pour apporter des réponses" et que le conseil européen de l'agriculture lundi prochain à Bruxelles permettrait de les compléter.

08:02 - malaise - Théo, 19 ans, de Granvilliers (Oise) : "Je travaille avec mes parents, je projette une installation mais avec les prix actuels, ce n'est pas possible. On nous assomme de tous côtés. On paye 50% de charges patronales, en Allemagne c'est 20%, il y a un malaise".

07:58 - 1.500 tracteurs - Au dernier pointage de la FNSEA mercredi, "1.512 tracteurs" ont été enregistrés dans les convois partis de l'Ouest, du Massif Central, du Val-de-Loire, de Bourgogne et de Rhône-Alpes. Quelque 4.000 à 5.000 agriculteurs devaient aussi rejoindre la capitale en autocars et en train. Une fois à Paris, les tracteurs resteront stationnés place de la Nation. Une délégation se rendra à l'Assemblée nationale, escortée d'une dizaine de tracteurs. Puis les principaux dirigeants syndicaux seront reçus par le Premier ministre, Manuel Valls.

07:56 - "Déterminé" - "On ne lâchera rien, je pense que les Parisiens nous soutiendront", confiait cette nuit Dimitri Ducher, éleveur de 29 ans dans le Finistère et qui a laissé son épouse s'occuper de leurs 170 truies. En route depuis deux jours et deux nuits, il se dit "déterminé" malgré la fatigue. "Mine de rien, des centaines de kilomètres d'autoroute sur un tracteur, surtout quand on ne conduit pas, c'est fatigant".

07:55 - L'ironie d'un paysan sur sa banderole : "Hollande, merci pour ces moments"

07:48 - Désespoir - Les agriculteurs veulent une démonstration de force à Paris. Ils veulent exprimer leur désespoir face à l'effondrement des cours et demander des réformes de fond.

07:48 - Gibet - Plusieurs centaines de tracteurs occupent les deux files de gauche de l'A1 au niveau du péage de Chamant-Senlis (Oise), mais laissent circuler les voitures par intermittence sur la file de droite. En tête de cortège, un tracteur arbore un gibet avec une corde: "Le Foll, assez de paroles, des actes ! Ton mandat ne tient plus qu’à un fil".

07:46 - La circulation est dense mais rien d'anormal sur le périphérique porte de Châtillon à 7h45.

07:37 - Trop de normes - Sur le tracteur de Mathieu, sur l'autoroute A1, un panneau: "La mort est dans le pré". "Les prix sont bas, il y a de plus en plus de normes. Les normes, il en faut, mais cela coûte. Les prix ne suivent pas, on n'arrive pas à faire la soudure", explique cet agriculteur de 20 ans, qui tient une exploitation laitière dans l'Oise.

"C'est pas notre première manif, mais ça n'a pas donné grand chose jusqu'à présent. Là on va à Paris, il y a une réunion, si à 16H00 on est satisfait on repart, sinon on s'adaptera", menace-t-il.

07:31 - Sur l'autoroute A1, après le péage de Chamant-Senlis (Oise), plusieurs centaines de tracteurs venus de l'Oise et de la Somme, font route vers Paris à un train de sénateur. La circulation est encadrée par les gendarmes. Drapeau de la FNSEA et lumière clignotante et sur le toit, certains ont été munis de plaques à l'avant ou à l'arrière sur lesquelles on peut lire: "Paysans en détresse", "France n'abandonne pas tes paysans" ou encore "Il faut vivre de la ruralité".

07:29 - Circulation normale - Les habitants de la région parisienne ont été invités par la préfecture de police à prendre les transports en commun. "Pour l'instant, ça circule normalement", indique le CNIR, relevant seulement 17 kilomètres de bouchons cumulés en région parisienne à 6h45. L'objectif des agriculteurs n'est pas de bloquer les routes, mais, vu la vitesse réduite des tracteurs (35 km/h environ), la circulation sera forcément ralentie sur les autoroutes en direction de la capitale jusqu'en début d'après-midi, et, dans le sens Paris-province, en fin d'après-midi, après la manifestation.

07:30 - Colère - Plus de 1.500 tracteurs avancent vers Paris pour exprimer la colère du monde paysan et réclamer des aides face à l'effondrement de leurs revenus.

Les engins convergent en direction des principaux péages d'accès à la capitale, alignés sur une seule file pour limiter la gêne occasionnée, respectant ainsi le mot d'ordre de leurs syndicats.

La plupart ont bivouaqué à quelques dizaines de km de la capitale pendant la nuit, notamment un convoi formé des Normands et des Bretons, en route pour certains depuis mardi avec pour objectif commun, la Place de la Nation.

Aucune perturbation notable n'a été observée par le Centre national d'information routière (CNIR) - EN DIRECT

Source : AFP

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