À la maison d’arrêt de Rodez, l’insertion passe par les métiers

  • En plus des métiers de bouche, les détenus ont pu découvrir tout un panel de professions qui embauchent.
    En plus des métiers de bouche, les détenus ont pu découvrir tout un panel de professions qui embauchent. José A. Torres
  • À la maison d’arrêt de Rodez, l’insertion passe par les métiers
    À la maison d’arrêt de Rodez, l’insertion passe par les métiers José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Intégration sociale. La maison d’arrêt de Rodez, installée à Druelle, organisait jeudi son premier forum des métiers, qui a permis de présenter à 36 détenus des professions dans des secteurs qui recrutent.

Toutes les études s’accordent à dire que l’insertion sociale des détenus, une fois sortis, a plus de chance de réussir, si elle a été préparée en amont. Cette insertion passe bien évidement par l’intégration économique, c’est pourquoi la maison d’arrêt de Rodez a organisé jeudi son premier forum des métiers.

L’occasion pour 36 détenus (sur une centaine incarcérée à Druelle) de découvrir ou redécouvrir les métiers qui embauchent. Parmi les nombreux partenaires présents, la chambre de métiers a présenté quelques secteurs professionnels en tension comme « la boulangerie, qui recrute toujours, les métiers du bâtiment en général et celui de couvreur, en particulier », expliquait une formatrice.

Pour donner envie aux détenus d’aller vers les métiers de bouche, l’organisme de formation a même organisé des ateliers de démonstration de fabrication de croissants et de churros. « Le but est de leur faire découvrir les notions de base de la boulangerie et de leur faire toucher les différentes textures », renchérit un autre formateur.

Pôle emploi a présenté sa fameuse Méthode de recrutement par simulation (MRS). « Cette méthode nous donne la possibilité, à nous ou aux entreprises, de pouvoir recruter des personnes sans diplôme particulier, sans métier et parfois avec des trous dans le CV. Le but est de recruter les personnes sur des aptitudes concrètes », souligne une conseillère en faisant faire aux détenus des exercices sous forme de jeux.

Ces derniers qui rappellent les formes de « Lego » ont pour objet de mettre en lumière les capacités motrices ou le repérage dans l’espace, par exemple.

Ces méthodes innovantes sont d’autant bienvenues que « les pourcentages, en comparaison avec 2013, font apparaître une augmentation significative du niveau (d’études) le plus bas et une augmentation moins importante pour les niveaux les plus élevés », souligne un document interne à la maison d’arrêt de Rodez, qui commence à réaliser des statistiques depuis son ouverture en mai 2013.

 

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