François Hollande ? "S’il le faut, nous y penserons…"

Dans un entretien donné au mensuel Le Chasseur français à paraître aujourd’hui, François Hollande développe un plaidoyer en faveur de la ruralité et, à ce titre, rappelle qu’il «s’est battu pour garder son appellation autour des produits» qui font la renommée de Laguiole, en citant son couteau et son fromage. Centre Presse y a trouvé l’occasion de demander au maire de Laguiole, Vincent Alazard, ce que lui inspirait une telle position.

Cette référence aux produits laguiolais vous étonne-t-elle ?

Cela confirme en tout cas l’écoute du président Hollande à notre égard lorsque nous l’avions rencontré en marge de l’inauguration du musée Soulages à Rodez. Nous l’avions il est vrai senti très attentif à notre dossier, mais de là à penser qu’il s’en souvienne plus d’un an après, alors qu’on imagine combien son agenda est chargé, cela peut en effet étonner !

Où en est-on justement aujourd’hui sur le front de l’identification géographique des produits manufacturés ?

Le dossier revêt aujourd’hui deux dimensions. Nous attendons d’une part la décision de la cour de cassation qui devrait être connue d’ici la fin de l’an prochain. Et par ailleurs le syndicat des couteliers de Laguiole a pris appui sur les avancées législatives récentes relatives aux identifications géographiques pour s’efforcer de faire avancer le dossier laguiolais.

Pensez-vous qu’une nouvelle sollicitation du président de la République pourrait vous être utile ?

Nous n’en sommes pas là (rire). Mais il est vrai que si nous nous trouvions face à un obstacle majeur, pourquoi pas, en effet, solliciter à nouveau François Hollande… On connaît l’adresse, et on sait désormais qu’il ne nous a pas oubliés. S’il le faut, nous y penserons…