Prostitution : le ras-le-bol ruthénois

  • La prostitution en appartement, un phénomène nouveau à Rodez.
    La prostitution en appartement, un phénomène nouveau à Rodez. Illustration
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Société. Dans plusieurs immeubles du centre-ville de Rodez, les riverains confrontés à ce nouveau type de prostitution, dénoncent un climat d’«insécurité». Ils ont alerté les forces de l’ordre.

La prostitution s'installe-t-elle durablement dans la préfecture aveyronnaise ? S'il est de notoriété publique que des rendez-vous tarifés se déroulent dans certains hôtels des quartiers périphériques, la prostitution en appartement alimente les conversations des Ruthénois comme les conflits de voisinage...

À l’image des habitants d’un immeuble de l’avenue Victor-Hugo il y a quelques mois, c’est aujourd'hui une riveraine du boulevard Paul-Ramadier qui a bien du mal à cacher sa colère. Dans sa résidence située sur la partie haute du boulevard, plusieurs femmes vendraient leurs charmes dans un trois-pièces qu’elles louent depuis le mois de mars. «En six mois, ce n’est que la troisième fois qu'on les voit venir», explique cette Ruthénoise.

«Il y a des bruits !»

À l’entendre, il ne fait pas l’ombre d’un doute que dans cet immeuble s’exerce le plus vieux métier du monde : «Le voisinage entend ce qui se passe. Il y a des bruits !» assure-t-elle. «Nous avons aussi remarqué des va-et-vient incessants d’hommes, jusque tard le soir». Certains des copropriétaires ont même été jusqu’à interpeller ces individus. «Ils disent qu’ils viennent voir une amie, mais sont incapables de nous donner son nom», fulmine-t-elle, avant d’ajouter qu’elle a même vu l’un d’eux dans la cage d’escalier en train de rajuster sa tenue.

«Près de 200 personnes connaissent désormais l’immeuble»

«À mon avis, au regard du passage, près de 200 personnes connaissent désormais l’immeuble», déplore cette habitante, évoquant aujourd'hui un sentiment d’«insécurité». Face à cette situation, «insupportable», les résidants ont alerté, en mai et fin septembre, la mairie, leur syndic, le commissariat et le procureur de la République. Pour l'heure sans effet. «La police nous a dit qu’il n’y a pas de preuve», dit une autre riveraine. «Nous voulons que ça s’arrête. Nous voulons retrouver notre tranquillité».

«Nous sommes saisis du problème»

En toute discrétion, ces dernières semaines, les forces de l’ordre ont observé ce petit manège dans les immeubles concernés. «Nous sommes saisis du problème et nous sommes allés sur place», confirme le commissaire Noël Torres, directeur départemental de la sécurité publique.

Mais les policiers sont confrontés à une difficulté : si le proxénétisme et le racolage sur la voie publique sont sanctionnés par la loi, la prostitution n’est pas interdite en France. «Nous enquêtons sur ce phénomène qui se veut relativement discret», poursuit-il.

«Ce sont des femmes qui donnent des rendez-vous sur internet. Et qui changent très rapidement d’adresse». Avant, parfois, d’y revenir. Soulignant que ses services restent mobilisés, Noël Torres se montre rassurant auprès des Ruthénois : «Nous sommes vigilants».

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?