Laguiole AOP : un fromage en quête d'excellence

  • Preuve de l’attrait économique de la coopérative, sept producteurs viennent grossir les rangs de la coopérative.
    Preuve de l’attrait économique de la coopérative, sept producteurs viennent grossir les rangs de la coopérative. José A. Torres
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Olivier Courtil

Agroalimentaire. Réuni en assemblée générale à Laguiole, le syndicat de défense a donné le nouveau cahier des charges officialisé par l’Europe vendredi dernier. Une validation, gage de transparence donc de réussite.

Si l’aligot de l’Aubrac ne file pas encore le parfait amour pour l’obtention de son IGP (identification géographique protégée, le laguiole AOP, l’autre mamelle et réussite de la coopérative Jeune Montagne, a trouvé l’accord parfait, disposant d’un cahier des charges tout frais - officialisé vendredi dernier par les instances européennes - qui alimente la croissance de la coopérative laguiolaise réunie mardi à Laguiole par le biais de son syndicat de défense et de promotion du fromage laguiole.

«75% des AOP sont fabriqués à base de lait cru. Il faut positiver. D’autant que le Cnaol, qui regroupe l’ensemble des organismes de défense et de gestion (ODG), réunis dernièrement dans le Lot, a mis en avant les bienfaits pour la santé d’après études et experts. De plus, le Lial Massif Central, spécialisé dans l’expertise laitière et agroalimentaire, indique que nous avons le lait de meilleure qualité», révèle André Valadier, président du syndicat.

«Il faut le vendre !»

De fait, le cahier des charges ne fait qu’inscrire dans le marbre ce que la coopérative a engagé dès 2011: nourriture exclusive au foin, cheptel limité à deux races (simmental et aubrac) tout comme le nombre d’ingrédients, dans le but de «valoriser et aller plus loin dans la qualité des produits», résume Christian Miquel, animateur. Proposer de la qualité, tendre vers l’excellence dans un marché très concurrentiel jouant de surcroît avec l’image du terroir et de son territoire, le laguiole AOP tire son épingle du jeu et bien mieux encore. Preuve de l’attrait économique de la coopérative, sept producteurs, dont deux reconversions, viennent grossir les rangs.

Et dans cette nécessité de trouver des producteurs pour répondre à la demande, neuf communes lozériennes ont fait acte de candidature. Quant au programme aubrac lait qui vise à refaire du lait avec des aubracs utilisés jusqu’alors pour la viande, les premiers éléments s’avèrent plus qu’encourageants. «Les 40 meilleures aubracs sont passées de 2000 à 3100 litres par an. Certes, ce n’est pas la simmental qui est à 5000 litres mais c’est une bonne surprise», annonce l’animateur. Et André Valadier, d’emboîter le pas : «Il faut le vendre!»  Une démarche à suivre donc, et c’est pour cette raison sans doute que ce dernier est convié le 1er décembre à une réunion à Laguiole concernant le dossier sur le nom usurpé de la commune. Une autre affaire à suivre.

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