Equitation : Victor Burtin, les Jeux-2024 pour cheval de bataille

  • Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe.
    Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe. Jean-Louis Bories / CPA
  • Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe.
    Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe. Jean-Louis Bories / CPA
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Aurélien Parayre

Sport. À 18 ans, le Flavinois enchaîne les résultats nationaux comme continentaux. Et semble promis à un avenir radieux en concours complet. Membre de l’équipe de France jeunes, il travaille d’arrache-pied pour que son rêve ultime se réalise : être en selle lors des JO-2024 !

Vice-champion d’Europe juniors par équipes en 2013, médaillé de bronze dans la même catégorie l’année suivante, champion de France juniors 2014 ou encore vice-champion de la Coupe de France en 2015 ! Les breloques ne trompent pas. Victor Burtin a du talent. Un talent certain pour ce qu’il dit lui-même être « le triathlon » équestre, le concours complet.

Il faut dire que le Flavinois de 18 ans a de qui tenir. Sa mère est monitrice d’équitation et dirige un élevage de chevaux à la maison, le haras de Bougaux à Flavin. Son père est, lui, instructeur au centre équestre de Combelles en même temps que son entraîneur et un cavalier à la carrière, certes passée, mais internationale (lire plus bas). "J’avoue, à la maison, on regarde un peu Equidia, rigole celui qui passera son Bac ES au printemps prochain. Mais on essaie aussi de sortir de ça."

25 à 30 heures d’entraînement semaine, 35 concours par an!

Difficile pourtant pour lui de s’éloigner longtemps des chevaux. Lors d’une rencontre forcément très près des boxes de Combelles, le lycéen ironise même sur cette passion dévorante. "J’ai débuté à 4 ans pour m’amuser. Puis au bout d’un certain temps, j’ai arrêté. J’aime aussi d’autres sports. J’ai donc testé. Le cyclisme, le rugby, le foot, le hand ou encore le tennis. Puis je suis revenu au cheval. Bon, la période sans cheval n’a pas été très longue, je m’y suis remis vers mes 9ans je crois (rires)." Il faut dire que le garçon n’a beau être que fraîchement majeur, il a déjà de la suite dans les idées. Et surtout un rêve qui le guide depuis pas mal d’années.

"Je voulais faire du sport de haut niveau, indique-t-il. Et j’ai vite compris qu’il fallait en choisir un seul. Et vu ma carrure, pour le rugby, ce n’était pas gagné (rires)". Il se donne donc les moyens de son ambition. 25 à 30 heures d’entraînement hebdomadaire, il parcourt la France et l’Europe en long et en large jusqu’à participer cette année à 35 concours! "Ça devient une drogue", avoue même celui qui clôturera sa saison la semaine prochaine à Montpellier lors d’un concours international, avec comme d’habitude, le dressage, le cross et le saut d’obstacles.

Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe.
Le Flavinois Victor Burtin et son hongre belge, Early, ici à Combelles. Un duo qui monte en France, comme en Europe. Jean-Louis Bories / CPA

Déjà suivi par plusieurs sponsors, ce fan de l’Allemand Michael Jung ("il est à l’équitation ce que Pelé est au football") est aussi au centre d’un staff comprenant entraîneur, vétérinaire, maréchal-ferrant, préparateur physique et même, sur une période de quelques semaines désormais révolue, un préparateur mental. Une structure qui a joué à n’en pas douter sur son installation en équipe de France jeunes avec qui il a acquis ces belles médailles. Désormais, l’objectif est de pousser toujours plus vers le professionnalisme. Et vers l’espoir ultime : une présence aux Jeux olympiques.

"J’ai un rêve, les JO. L’objectif, c’est d’y être en 2024, et si c’était à Paris, ce serait formidable !" Pour autant, celui qui a bâti ses plus beaux succès avec son hongre belge de 11 ans, répondant au petit nom d’Early, garde les pieds sur terre. "Le chemin est long" et incertain. "Personne n’est à l’abri d’une blessure ou autre". Et sa récente mésaventure lors de l’Euro en Pologne où il n’a pu concourir suite à une blessure contractée par Early lui rappelle le caractère volatile de son projet. Alors, notamment "pour assurer (ses) arrières", ce boulimique de travail, "intéressé aussi par l’actualité", envisage de passer le concours de Sciences Po Toulouse.

Sans toutefois pouvoir se résoudre à descendre de sa selle. Du coup, même s’il dit bénéficier à Combelles de "structures formidables pensées et parfaites pour l’équitation et le complet en particulier", il envisage un exil en Angleterre ou en Allemagne. Pays qui "sont avec la France de grandes de nations de l’équitation." Histoire encore "d’apprendre auprès des meilleurs". Devinez dans quelle optique?

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