Nicolas Hantz : «Même sur une jambe, j’y serais allé»
Kickboxing. Dimanche, à Milan, le Castonétois est devenu champion du monde amateur en -60kg. La «récompense», dit-il, de sacrifices quotidiens et d’un choix fait il y a cinq ans de laisser le foot pour la boxe.
Derrière son bureau et son écran, avec sa chemise fermée jusqu’au col et son gel dans les cheveux, difficile de l’imaginer. La vie a repris son cours pour Nicolas Hantz, le conseiller commercial en assurance, au travail depuis 9 heures, ce lundi matin. La veille, pourtant, le neveu de l’entraîneur de football Frédéric a vécu un dimanche qu’il n’est pas près d’oublier. À Milan, dans un gymnase où 330 combattants de tous horizons et de toutes disciplines (K1, MMA, Ju-Jitsu...) s’étaient réunis, le «p’tit gars» d’Onet-le-Château est devenu champion du monde amateur WFC de kickboxing en -60 kg.
À 35 ans et aux points face à un compatriote. Sans Marseillaise ni podium, mais qu’importe. Dans son bureau, Nicolas Hantz est d’un calme olympien. «Fatigué», soupire-t-il, par deux jours de compétition éprouvants, deux combats et une nuit à dormir par terre dans le fourgon partagé avec cinq autres combattants. Meurtri, aussi, par les coups reçus aux chevilles ou aux tibias. Mais derrière la sérénité se cache en fait le sentiment du devoir accompli d’un homme arrivé au bout de son rêve. «J’y étais, je me suis préparé pour, et je suis rentré avec la ceinture, résume-t-il. L’objectif est atteint et c’est ce qui m’a fait tenir. Même sur une jambe, j’y serais allé.»
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