Deux jeunes Aveyronnaises dans le même panier

  • Originaires, respectivement, de Rodez et de Réquista, Camille Cirgue et Lucie Espinasse jouent à Colomiers. Elles seront samedi soir à Rodez en coupe régionale.
    Originaires, respectivement, de Rodez et de Réquista, Camille Cirgue et Lucie Espinasse jouent à Colomiers. Elles seront samedi soir à Rodez en coupe régionale. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Basket. Lucie Espinasse a été formée à Rodez, Camille Cirgue à Réquista. Aujourd’hui, toutes les deux portent les couleurs de Colomiers qui rencontre Rouergue Aveyron sur son terrain ce soir à 20heures en quart de finale de la coupe régionale seniors féminines. de Colomiers et viennent jouer samedi soir en coupe à Rodez.

Elles sont toutes les deux des purs produits de la formation aveyronnaise. Elles sont nées sportivement dans le département mais voilà, elles ont grandi ailleurs. Du coup, samedi après-midi, quand elles emprunteront le couloir de la salle Ginette-Mazel à Rodez, elles pousseront les portes du vestiaire des visiteurs. Elles y revêtiront le maillot de Colomiers pour affronter, à 20 heures, Rouergue Aveyron en quart de finale de la coupe régionale seniors féminines de basket.

Née à Rodez, le 26 octobre 1996, Lucie Espinasse est tombée dans la marmite... dès la maternité. Le basket est la religion de sa famille. Elle ne s’en souvient pas mais elle a entendu raconter cette histoire des centaines de fois : quand sa mère Christel jouait sous les couleurs des Costes-Rouges, pendant les matches, elle dormait dans le vestiaire des arbitres ! Elle a pris sa première licence à l’âge de 4 ans (elle préférait courir sur les terrains que se reposer dans la poussette !) pour une fidélité au club ruthénois qui a duré une décennie. Elle a alors rejoint le centre de formation du TMB (Toulouse Métropole basket) où elle a évolué en cadettes France puis, en tant qu’espoir, en nationales 2 et 3. Elle a même goûté à la ligue 1.

Lucie Espinasse : «Pas de secret, seul le travail paye»

Pour la récompenser de son assiduité à l’entraînement avec les «grandes», son entraîneur l’a inscrite sur la feuille contre Charleville-Mézières. Elle est certes restée sur le banc mais elle n’oubliera jamais cette date. Gauchère de 1,80m, Lucie Espinasse joue poste2. Ailière pour les anciens. Son truc à elle, c’est la vision du jeu mais, surtout, l’adresse à l’extérieur de la raquette. De la «bouteille» pour les plus de 20 ans. Un été, quand elle était plus jeune, elle a aligné... 18000 tirs !

«Pas de secret, seul le travail paye». Cette formule, elle l’a entendue des milliers de fois à la maison. Et elle l’applique. Mais elle sait aussi où le bât blesse. «Je manque d’agressivité, tant en défense qu’en attaque, reconnaît-elle. Je suis trop gentille. C’est dans ma nature. Cela correspond, parfois malheureusement, à mon tempérament». «Mais je me soigne !, s’amuse-t-elle.

Avec les années, avec l’expérience, je progresse dans ce secteur». Mesurant déjà «la chance inouie» qui est la sienne, la Ruthénoise aimerait connaître «un niveau encore plus élevé». Après un bac S décroché au lycée Bellevue à Toulouse, elle prépare le concours de podologue et elle va tout mettre en œuvre pour «combiner les deux». «C’est primordial, confirme-t- elle. Le basket est un virus qui compte tout autant que les études. Ça me ferait mal de devoir arrêter. Je suis prête à faire des sacrifices». Samedi, ce sera la première fois qu’elle disputera un match officiel au Dojo avec une autre équipe que Rodez. «Ça va faire bizarre d’affronter le club où j’ai joué pendant des années », conclut-elle. 

 Camille Cirgue : «Tenter l’aventure à l’étranger»

Son équipière Camille Cirgue saisit la balle au (re)bond. Si elle est née à Albi, le 14 juillet 1996, elle est originaire de Réquista. Alors que ni son père, rugbyman à Valence-d’Albi, ni sa mère, ni sa grande sœur Lucie, n’ont jamais joué au basket, elle signe une licence à Réquista -«Je n’avais pas beaucoup de choix !», s’amuse-t-elle- à l’âge de 7 ans, avant de rejoindre le BC des Lacs. Repérée lors d’un concours de tirs, elle intègre le sport-études de Baraqueville en 6e et enfile le maillot de La Primaube.

Poursuivant sa progression, elle passe deux ans au pôle espoir de Toulouse, portant les couleurs de Caussade et de Carmaux. La Réquistanaise franchit un nouveau palier et elle prend la direction de l’Insep à Paris pour les trois années de lycée. Évoluant avec le centre fédéral, elle fréquente la nationale1 et la ligue 1.

Internationale dans toutes les catégories de jeunes, avec notamment deux titres de vice-championne d’Europe en U18 en Croatie et au Portugal, cette poste 4 de 1,87 m jouit cette année d’une double licence : Colomiers en nationale 1 et TMB en ligue 1, tout en suivant un BTS en économie sociale et familiale. Cette shooteuse a une question qui la turlupine : «Faut-il tenter l’expérience de l’élite ?». Elle apporte une réponse : «Si je le fais, c’est maintenant. Je me projette dans la ligue 1 à court terme. Ce n’est pas Bourges qui me fait rêver. J’aimerais jouer l’Euroligue avec Basket Landes par exemple. Ou tenter l’aventure à l’étranger». En attendant, elle sera samedi à Rodez... 

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