"L'émir blanc" condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d'arme

  • Olivier Corel, le 23 mars 2012 à Artigat, près de Toulouse
    Olivier Corel, le 23 mars 2012 à Artigat, près de Toulouse AFP/Archives - STR
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Centre Presse Aveyron

Olivier Corel, dit "l'émir blanc", a été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d'arme, en l'occurrence un fusil de chasse, mercredi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Foix.

"Je ne suis ni imam ni chef ni rien de tout ça", a déclaré à l'audience Olivier Corel, imam salafiste âgé de 69 ans qui fut le mentor présumé de plusieurs jihadistes toulousains, de Mohamed Merah à Fabien Clain, dont la voix a été identifiée dans la revendication des attentats de Paris et Saint-Denis.

Les magistrats ont assorti cette condamnation d'une mise à l'épreuve de deux ans avec obligation de prévenir de tout changement dans sa situation personnelle et d'informer le juge d'application des peines de tout déplacement à l'étranger avec nécessité d'obtenir une autorisation, ainsi que d'une interdiction totale de détention d'une arme pendant cinq ans.

La procureure de la République de Foix, Mme Karline Bouisset avait requis une peine d'un an de prison avec sursis. "Il faut condamner dans l'intérêt de la sécurité des citoyens ariégeois", a-t-elle lancé.

"Il m'a semblé évident que dans la mesure où une infraction de droit commun pouvait être reprochée à Olivier Corel et compte tenu de sa personnalité et du contexte, il fallait une réponse immédiate. Les citoyens ariégeois peuvent concevoir que le parquet s'inquiète de leur sécurité", a-t-elle ensuite souligné devant la presse.

L'avocate d'Olivier Corel a dénoncé le contexte de cette audience. "On a l'impression qu'il fallait coûte que coûte quelque chose contre Olivier Corel", a estimé Me Anne Pontacq.

S'agissant de l'arme en cause, Olivier Corel avait d'abord dit aux enquêteurs l'avoir achetée lors d'une foire. Devant les juges, il a changé de version et affirmé qu'elle se trouvait dans la maison à Artigat lorsqu'il s'y est installé en 1986.

Le fusil de chasse, classé catégorie D (en vente libre ou soumise à enregistrement), a été découvert mardi lors d'une perquisition conduite à grands renforts de police et gendarmerie, au domicile d'Olivier Corel.

cor-rz/chv/gf

Source : AFP

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