Rodez n’est plus tout à fait le même

Le Rodez Aveyron football n’est plus le même. Depuis sa victoire à Sète (2-0), quelque chose n’est plus tout à fait pareil. Quelque chose qui pourrait se résumer aux résultats. Et la victoire acquise hier chez l’Aviron bayonnais, grâce à une tête de Rémi Boissier en fin de partie (81e) et un penalty de Sébastien Da Silva (89e), dit un peu cela. Mais il y a chez ce regain de forme des Ruthénois comme la preuve d’une roue qui aurait tourné, d’un déclic autant mental que physique que le départ de la dernière place, occupée depuis quatre journées, a aussi acté. Hier, dans l’humidité basque, les suiveurs du Raf auront d’ailleurs sûrement noté qu’il y a quelques semaines, le tir à bout portant de l’ex-Ruthénois Willy Duventru n’aurait certainement pas accroché le poteau pour ressortir (25e). Ou que l’homme en noir n’aurait peut-être pas laissé passer une légère bousculade sur le Bayonnais Fataki dans la surface (30e). Ou encore que la tête de Kopphy dans les dernières minutes aurait attrapé au moins le cadre.

Pas un but encaissé depuis trois matches

Mais les temps ont visiblement changé et, à l’image d’un Si Salem omniprésent hier et délicieux de technique, cela s’est vu. Bien sûr, le Raf a encore été longtemps inefficace, comme sur cette reprise de Da Silva qui effleurait la base du poteau (16e), ou de ce tir puissant de Pereira-Lage repoussé en catastrophe (71e). Mais toujours solide, certes face à des Bayonnais étonnants par leur manque d’envie offensive, il a cette fois pris le meilleur. Et la plus mauvaise attaque du championnat a enfin converti sa foule d’occasions. Que ce soit un joueur sorti du banc (Boissier) qui ait été l’auteur de l’ouverture du score, est aussi un symbole. Même toujours privé de nombreux joueurs (Lorthioir, Faviana, Camara, Ouadah), Rodez n’est plus le même dans l’investissement. Et si en plus, il se met à obtenir des penalties, son premier de la saison, le temps du changement est bien arrivé. Cette rencontre était un match de l’espoir pour Bardy et les siens, un raccourci pour rattraper le wagon, ils ne l’ont pas manqué, laissant leur bonnet d’âne à l’Aviron. Le Raf n’est définitivement plus le même depuis trois matches sans la moindre défaite, ni le moindre but encaissé. Il devra encore le montrer, dans quinze jours, face à Tarbes. L’esprit un peu plus léger. Et surtout plus confiant.