Tourisme : «On a tout intérêt à travailler ensemble»

  • Le viaduc de Millau, symbole, au-delà des frontières, de l’attractivité de l’Aveyron.
    Le viaduc de Millau, symbole, au-delà des frontières, de l’attractivité de l’Aveyron. Repro CP
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Pierre Jean-Côme

Attractivité. Au sein de la nouvelle grande région «Midi-Pyrénées- Languedoc Roussillon», le département de l’Aveyron entend tenir une place de premier plan. Pour Jean-François Gavalda, directeur du comité départemental du tourisme, l’Aveyron possède de nombreux atouts à valoriser.

Situé sur la crête nord de la nouvelle grande région«Midi-Pyrénées- Languedoc-Roussillon», le département de l’Aveyron a une carte à jouer pour le développement de son activité touristique. «Nous n’avons pas attendu que cette grande région se constitue pour commencer à travailler ensemble, avec nos partenaires toulousains et montpelliérains», clame Jean-François Gavalda, directeur du comité départemental du tourisme de l’Aveyron. Sans mer et avec de la moyenne montagne, le département ne pourra pas, et surtout, ne voudra pas rivaliser avec le tourisme de masse de la côte ou celui, très intensif, des montagnes pyrénéennes.

«Notre spécificité, c’est le vivre vrai !», scande-t-il. «Nous avons des atouts qu’il nous faudra consolider à l’avenir. Au sud, le Millavois, avec son viaduc, l’ouest avec ses bastides ou le nord avec l’Aubrac sont autant d’atouts à valoriser», dit Jean-François Gavalda. «Les dernières études le montrent, nous avons une forte identité auprès des visiteurs qui viennent découvrir notre territoire. L’Aveyron est une destination choisie et non une destination subie», ajoute-t-il. Le mariage des deux régions ne semble pas susciter de craintes pour ce professionnel du tourisme. Bien au contraire.

«Ce rassemblement de territoires, cela va renforcer l’identité qui est la nôtre. Nous devrons être autonomes dans nos choix mais ouverts aux autres. De plus, notre positionnement géographique est stratégique. C’est la raison pour laquelle nous allons travailler également sur tourisme excursionniste», lâche-t-il. À environ une heure de la mer, les professionnels aveyronnais ont déjà réfléchi aux actions à mener pour capter les vacanciers de la côte. «Une balade dans les gorges du Tarn, une visite du viaduc de Millau, un bon repas avec des produits du terroir, telles sont les pistes à développer», avance Jean-François Gavalda.

Séduire les comités d’entreprise

Ainsi dans l’ouest aveyronnais, dans le pays des bastides, entre Villefranche-de-Rouergue et Najac, les responsables du tourisme local vont aller à la rencontre des grandes entreprises toulousaines comme Airbus, Thalès ou encore le Cnes, afin de faire découvrir le département à leurs salariés via les comités d’entreprises. Jean Javelaud, directeur de l’office de tourisme de Villefranche-de- Rouergue déclarait dernièrement : «Ces structures sont de potentiels pourvoyeurs de touristes. Souvent, leurs collaborateurs ignorent les richesses naturelles, patrimoniales ou gastronomiques qui se situent à moins de 150 kilomètres de chez eux. L’idée n’est pas d’en contacter beaucoup, mais si nous pouvions avoir un panel d’une cinquantaine d’entre elles, ce serait déjà très bien».

Trouver sa place dans la «grande région» ne relèvera pas de la quadrature du cercle, mais l’exercice nécessitera un travail au quotidien avec les instances touristiques régionales. Et Jean-François Gavalda de rajouter : «On a tout intérêt à travailler ensemble. Mais il est bien clair, tout de même que, pour l’avenir, nous devrons savoir qui seront nos interlocuteurs privilégiés en matière de tourisme dans ce grand territoire». Début de réponse après le 13 décembre, date du second tour des élections régionales…

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