Pourquoi le comité syndical de l’aéroport a choisi Eastern Airways ?

  • Le comité syndical avec MM. Cantos, Luche et Teyssèdre, mais aussi Daniel Segonds (debout, au centre) et la direction de l’aéroport, Tom Roberts et son successeur ( à droite), Éric Bonneton. «Le choix d’Eastern Airways, à l’unanimité, a été mûrement réfléchi».
    Le comité syndical avec MM. Cantos, Luche et Teyssèdre, mais aussi Daniel Segonds (debout, au centre) et la direction de l’aéroport, Tom Roberts et son successeur ( à droite), Éric Bonneton. «Le choix d’Eastern Airways, à l’unanimité, a été mûrement réfléchi». Christophe Cathala
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    Pourquoi le comité syndical de l’aéroport a choisi Eastern Airways ?
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Christophe Cathala

Transport. C’est à l’unanimité que le comité syndical de l’aéroport de Rodez vient de choisir la compagnie britannique Eastern Airways pour assurer, dans le cadre de la nouvelle délégation de service public, la liaison aérienne Rodez-Paris dès le 20janvier.

Coup de tonnerre dans le ciel aveyronnais : des deux prétendants à assurer la délégation de service public qui qualifie désormais la ligne aérienne Paris-Rodez, ce n’est pas le sortant qui a été renouvelé, mais la compagnie britannique Eastern Airways, presque inconnue jusqu’alors en France. Hop!, filiale d’Air France qui assurait ce courrier régulier, a donc été évincée à l’unanimité des voix du comité syndical qui exploite et gère l’aéroport. Le 20 janvier, le nouvel opérateur assurera la ligne (trois allers-retours par jour) aux mêmes horaires qu’actuellement mais à des conditions matérielles et financières apparemment plus avantageuses.

«Un choix d’avenir»

«Quand la compagnie Hop! a décidé de dénoncer l’“obligation” de service public, qu’elle jugeait pour elle trop coûteuse, nous avons été obligés de lancer une “délégation” de service public -DSP- avec le partenariat de l’État qui a reconnu le vol Paris-Rodez comme une ligne d’aménagement du territoire : trois compagnies ont répondu à l’appel à candidatures, nous en avons retenu deux, Eastern Airways et Hop! qui a présenté un nouveau dossier» : pour Jean-Claude Luche (conseil départemental), président du syndicat mixte exploitant de l’aéroport, comme pour Manuel Cantos (CCI) et Christian Teyssèdre (Agglomération de Rodez), les trois partenaires du syndicat, «c’est un choix d’avenir qui a été fait et une décision capitale pour l’économie aveyronnaise».

Et Daniel Segonds, président de la Sem Air 12, gestionnaire de la structure aéroportuaire de rappeler : «Nous courions à la catastrophe, Hop! menaçant à tout moment d’arrêter son exploitation, déficitaire». Le choix d’Eastern Airways, qui n’exploite en France que la ligne Lyon-Lorient (!) mais qui veut se développer en France a obéi à de nombreux critères. À commencer par le fait que cette compagnie veut faire de Rodez sa tête de pont nationale avec quinze collaborateurs sur place. Par ailleurs, il n’est pas exclu que les problèmes matériels récurrents dénoncés par les usagers de Hop! n’aient pas joué en faveur de celle-ci.

Avec l’aide financière de l’État

Le mécanisme tarifaire a surtout dominé dans les négociations. «Nous donnions 6 M€ pour quatre ans à Hop! quand Eastern nous en demande 4,6 M€, lance Jean-Claude Luche. Somme sur laquelle nous pouvons désormais avoir 50% de subventions de l’État». «Une situation qui nous permet de solliciter la Région comme nouveau partenaire», renchérit Christian Teyssèdre. La participation de l’État- 3,32 M€ sur quatre ans, dont une part à l’équipement de l’aéroport-semble désormais acquise. Et les élus sont confiants: «L’État n’attend plus que notre choix de délégataire pour la ligne. Et c’est maintenant chose faite». 

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