Arvieu mise sur le numérique pour attirer de nouveaux habitants

  • Arvieu mise sur le numérique pour attirer de nouveaux habitants
    Arvieu mise sur le numérique pour attirer de nouveaux habitants
Publié le
Guillaume Verdu

Économie. La municipalité mise sur le coworking et le télétravail pour attirer de nouveaux habitants dans la commune, en louant des bureaux dans les locaux de l’ancien couvent.

Julie Guillemin et Stéphanie Degoute ne sont plus seules. Depuis lundi, les deux salariées de l’association Les Loco-motivés ont une nouvelle collègue de bureau. Mais si Christine Vieilledent a rejoint l’espace de travail situé au premier étage de l’ancien couvent, elle travaille pour un autre employeur. Cette pratique innovante de partage des bureaux entre des salariés de différentes entreprises ou des travailleurs indépendants s’appelle le coworking. Il s’agit de la première expérience du genre dans la commune. Propriétaire des lieux, la municipalité est fortement impliquée dans cette démarche.

«C’est une opportunité pour notre territoire, s’enthousiasme Gilles Bounhol, maire d’Arvieu. Cela peut permettre d’amener des travailleurs en milieu rural.»  Face à la désertification des campagnes, l’élu mise sur cette pratique. Ainsi que sur le télétravail, qui consiste à exercer son emploi en dehors des locaux de l’entreprise. C’est d’ailleurs le cas de Christine Vielledent, salariée du Smica (Syndicat mixte pour l’informatisation des collectivités aveyronnaises). «Je vais travailler un jour par semaine à Arvieu, plutôt qu’à Rodez», explique-t-elle. Une opportunité pour cette habitante du village, qui y voit de nombreux avantages : «C’est plus confortable, car cela m’évite le déplacement. Il y a à la fois un gain de temps et d’argent. C’est bénéfique pour ma vie de famille.»

Le logement et l’accueil à l’étude

Même si un télétravailleur ne peut effectuer plus de deux jours par semaine en dehors de son entreprise, la pratique est susceptible de séduire de nombreuses personnes ne souhaitant plus vivre en milieu urbain. À condition que l’activité puisse être exercée à distance et de pouvoir se rendre dans des locaux suffisamment équipés. Ce qui est le cas avec les bureaux de l’ancien couvent, reliés à la fibre.

«Si nous voulons fixer des travailleurs en milieu rural, nous devons nous tourner vers les nouvelles technologies. Cela peut intéresser des grands groupes qui peuvent laisser leurs employés travailler à distance», lance Vincent Benoit, élu au conseil municipal et par ailleurs directeur de l’entreprise Laëtis, également basée dans l’ancien couvent. «Nous proposons des loyers à bas prix», ajoute Gilles Bounhol, soucieux de rendre l’offre la plus attractive possible. Les bureaux peuvent être loués à partir de 400€ par an. Mais une bonne connexion internet n’est pas suffisante.

Afin d’attirer de nouveaux actifs, la municipalité se penche sur d’autres domaines, à commencer par le logement. «Nous avons un projet de développement à ce niveau, poursuit Vincent Benoit. Nous voulons rendre attractif le cœur du village, où certaines habitations tombent en désuétude, et proposer des lots à bâtir à prix raisonnable.» L’habitat n’est pas la seule préoccupation. «Pour les nouveaux arrivants en milieu rural, l’intégration est parfois difficile. Parmi les élus de la commune, certains sont chargés de veiller à cela», ajoute Vincent Benoit, conscient que des bonnes conditions de travail ne seront pas suffisantes à attirer de nouveaux habitants.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?