L'escrime à Rodez, c’est continentalement fou !

  • Daniel Jérent, Fabrice Jeannet, Jonathan Bonnaire, Nikolaï Novosjolov et le président
de l’Escrime Rodez Aveyron Jean-Michel Goubert, en janvier 2015 sur l’estrade 
de l’impressionnant complexe allemand d’Heidenheim.
    Daniel Jérent, Fabrice Jeannet, Jonathan Bonnaire, Nikolaï Novosjolov et le président de l’Escrime Rodez Aveyron Jean-Michel Goubert, en janvier 2015 sur l’estrade de l’impressionnant complexe allemand d’Heidenheim. CP
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Aurélien Parayre

L’Escrime Rodez Aveyron dispute aujourd’hui à Heidenheim (Allemagne) la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs. Pour la troisième fois alors que la bande au président Jean-Michel Goubert avait enlevé la médaille d’argent à pareille époque en 2015. Voilà des chiffres qui parlent.

L’Escrime Rodez Aveyron dispute aujourd’hui à Heidenheim (Allemagne) la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs. Pour la troisième fois alors que la bande au président Jean-Michel Goubert avait enlevé la médaille d’argent à pareille époque en 2015. Voilà des chiffres qui parlent.

  • 1

Cette Coupe d’Europe reste à ce jour le seul trophée que le maître d’armes (entraîneur pour les non-initiés) ruthénois, Bruno Gares, ne peut exposer dans sa large armoire à distinctions. Également armurier (sorte de superintendant) et coordinateur des équipes de France, il a en effet tout connu depuis 1991 (!) et ses débuts en tant que mentor : des titres de champion de France benjamin aux plus belles pages du livre d’or des équipes de France olympique. Et même si les pronostiqueurs ne doivent pas coller à Rodez la plus petite côte ce matin, Bruno Gares, fidèle à lui-même, n’en démord pas: «De toute façon, si tu ne te déplaces pas sur ce genre de compétition avec intention de la gagner, ça ne sert strictement à rien d’y aller.» Sans ambages.

  • 2

Ou plutôt deuxième, synonyme de médaille d’argent et de titre de vice-champion d’Europe. Voilà ce qu’ont réussi les Ruthénois l’an passé, toujours à Heidenheim. En effet, Jonathan Bonnaire, Daniel Jérent, Nikolaï Novosjolov (Estonie) et l’inusable Fabrice Jeannet ont dû s’incliner 45-40 en finale contre l’autre représentant français (tenant du titre, ce qui expliquait, comme cette année d’ailleurs, sa présence), Levallois.

  • 2 bis

Eu égard à son statut et à ses résultats, le club rouergat doit être aujourd’hui affublé de l’étiquette de tête de série N°2. Sachant que le «premier au tableau», selon l’expression consacrée, sera le grand rival francilien. «S’ils y arrivent, envoie dans un rictus Bruno Gares, on ne se retrouvera donc qu’en finale.» Et ça promet...

  • 3

Comme le nombre de titre suprême national (2012, 2014 et 2015) propriété de l’Escrime Rodez Aveyron (Era). Et ainsi, autant de participations, l’année suivante, à cette coupe d’Europe : 3e en 2013, et donc 2e l’an passé. C’est donc de plus en plus aisé? «Non, pas tout, bondit le maître d’armes. Bien au contraire, c’est toujours plus dur de se maintenir dans la très haute performance que d’y arriver pour la première fois. Même, si effectivement, il y a certains avantages, comme le fait de connaître l’environnement ou le fonctionnement.»

  • 4

C’est le nombre d’épéistes par équipes (dont 1 remplaçant). La formation ruthénoise se déplace près de Stuttgart également avec son président Jean-Michel Goubert et Bruno Gares.

  • 10

«C’est Monsieur +10», avait sauté de joie son coach il y a 15 jours à Grenoble lors du 1er tour du championnat de France par équipes. Comprenez, qu’il ressort du combat (qui se joue en relais) en ayant amené au total dix touches d’avance à son équipe. Ce «il», c’est Mathias Biabiany, une des pépites du club qui est en train d’exploser au grand jour. D’ailleurs, alors que l’équipe a déploré pour aujourd’hui l’absence de Novosjolov, c’est lui qui le remplace alors qu’avait été envisagé un temps de recruter une pointure étrangère, à savoir Anatoliy Herey, champion du monde par équipes 2015 avec l’Ukraine.

  • 18

Comme le nombre potentiel maximum d’équipes et donc presque autant de nations représentées. En effet, tous les champions nationaux sont qualifiés d’office, mais certains ne font pas le déplacement. Du coup, le format de l’épreuve (poules de trois puis tableau à élimination directe) peut être connu seulement au dernier moment. À noter la présence de deux Français, Levallois et Rodez donc, car le premier est tenant du titre et le second champion de France

  • 50

En pourcentage, le renouvellement dans l’équipe ruthénoise par rapport à l’an passé. Ainsi, seuls restent l’«extraterrestre» Fabrice Jeannet, multimédaillé olympique, et Jonathan Bonnaire. Exit Daniel Jérent parti... à Levallois et l’Estonien Nikolaï Novosjolov, dont la fédération l’a fortement poussé à tirer pour un club de son pays (Tallinn), année olympique oblige. Du coup, les deux pourraient se retrouver face à leurs anciens coéquipiers aujourd’hui. Ils y retrouveraient alors le jeune Biabiany et celui qui est passé de St-Gratien à Rodez à l’intersaison, Alexandre Bardenet. Vice-champion du monde juniors 2010, le garçon de 25 ans qui lorgne encore sur l’équipe de France est venu se relancer en Aveyron. À lui de (dé) montrer.

  • 2000

C’est naturel, ou tout du moins, ça se vérifie presque toujours. Les réussites sportives sont escortées de bémols, voire de critiques. L’Era n’y échappe pas. Et ses détracteurs parlent souvent de «mercenaires» pour qualifier les tireurs de l’équipe fanion. Bruno Gares de s’en «défendre»: «Mercenaires? Un Fabrice Jeannet, enfin, vous voyez le bonhomme quand même, eh bien c’est 2000 euros l’année... Ils sont aussi plusieurs à être ou avoir été au club en payant leurs impôts ici, en achetant même des maisons.» C’est dit.

  • 4000

Toujours en euros, le coût approximatif pour le club de ce week-end de compétition en Allemagne. 

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