La Baleine s’invite au débat communautaire

En l’absence de nombreux élus, dont celle (curieusement diront certains) du maire d’Onet-le-Château, Jean-Philippe Keroslian, le conseil communautaire de Rodez Agglo était appelé, mardi soir, à débattre de ses orientations budgétaires. Mais comme l’on pouvait s’y attendre (au regard notamment de la pétition qui circule sur le Net), c’est un autre sujet (castonétois) qui a tenu le haut du pavé. 

Le Baleine se retrouve au menu

Le devenir, controversé, de la salle de spectacles de La Baleine s’est, en effet, invité, avec force, par la voix, très critique, de l’ancien maire socialiste d’Onet, Fabrice Geniez. Avec des mots assez durs, ce dernier s’est étonné que la décision communautaire concernant la construction d’une école de la deuxième chance aux Quatre-Saisons soit devenue nulle et non avenue. L’ancien premier élu castonétois s’en est directement pris au président de Rodez Agglo, Christian Teyssèdre : «Vous avez cautionné cette décision d’installer l’école de la deuxième chance à La Baleine.»

«Eclairer l’avenir, ne pas chercher à l’assombrir»

Et Fabrice Geniez d’ironiser : «On ne peut pas continuer comme cela, sauf à attendre qu’on transforme le musée Soulages en patinoire, la salle des fêtes en marché couvert...» Bref, on aura compris que l’ancien maire ne supporte pas l’idée que l’on détourne de sa mission première une salle de spectacles qui a bénéficié de 2,5M€ de subventions de la Région, du département et du Grand Rodez. D’autant plus, quand il apprend le même jour que «des mesures sécuritaires sont prises à Rodez et à Onet.» «Le rôle du politique c’est d’éclairer l’avenir et ne pas au contraire chercher à l’assombrir.» Ambiance...

Pas d’ingérence

Quelque peu embarrassé, Christian Teyssèdre a répondu en invoquant la «non-ingérence» dans une affaire municipale, considérant que la culture relève d’une compétence communale, seuls les équipements culturels figurant dans le champ communautaire... «Je n’ai pas à dire si c’est bien ou pas bien. La Baleine est restructurée et il est évident que la salle de spectacles reste d’actualité.» 

Assurément, le débat ne fait commencer. S’agissant de l’autre débat, celui des orientations budgétaires, il a permis de fixer la feuille de route pour 2016, afin de diminuer de façon réaliste les dépenses de fonctionnement et l’encours de la dette, tout en maintenant un niveau d’investissement raisonnable, consacré aux grands projets, et en limitant le recours à l’emprunt.