Finie la solitude pour l’hôtel des célibataires ?

Voilà des années, de très longues années, que l’hôtel de célibataires traîne sa solitude en bordure de la route départementale 840, à Viviez. Cet élément fort du patrimoine local, bâti au XIXe siècle et dont la vocation première était d’abriter les mineurs célibataires qui venaient travailler dans le Bassin (d’où son nom), fait pitié à voir.

Propriété du Département depuis sa cession par l’usine Umicore dans les années 2007-2008, le bâtiment attend désespérément que l’on s’occupe de lui redonner un peu de son lustre d’antan. Sans aller jusqu’à affirmer que les choses vont enfin bouger, le maire de Viviez Jean-Louis Denoit et le conseiller départemental Christian Tieulié ne cachent cependant plus leur volonté commune de donner un nouvel élan à ce «magnifique témoin du savoir-faire industriel du Bassin», pour reprendre les propos de l’élu départemental.

«Un travail sur l’édifice a été engagé»

Jean-Louis Denoit confirme quant à lui qu’«un travail sur l’édifice a été engagé dans le cadre de l’aménagement de l’entrée ouest du Bassin par le plateau de Laubarède. On va d’abord s’attacher à requalifier les abords du bâtiment. Et après, on verra si des porteurs de projets se manifestent et on s’attachera à ce que ce soit le cas.»

Christian Tieulié ne diffère guère dans son discours. Pour le conseiller départemental, «le travail pour redonner vie à ce magnifique hôtel est engagé. C’est un travail collectif et quand on travaille ensemble, on a plus de chances d’y arriver», faisant ici allusion à la démarche qui le rapproche du maire de Viviez.

«Ce que l’on peut dire aujourd’hui, poursuit ensuite Christian Tieulié, c’est que la volonté de faire quelque chose existe et qu’elle est donc partagée par plusieurs parties. On a déjà ressorti des tiroirs un dossier qui était totalement enterré à une époque. L’emplacement de ce bâtiment, à l’entrée du Bassin et presque du département, est hautement stratégique. On doit s’en servir. À nous de convaincre des porteurs de projets, même si on sait que ce sera un travail de longue haleine.» Et si, malgré cette évidente bonne volonté, personne ne venait à se positionner pour reprendre l’hôtel des célibataires? «Cela ne pourra pas rester en l’état. Si rien ne vient à se matérialiser, on pourrait être obligé d’envisager une démolition.»