Le Monastère : à la boulangerie, le « petit plus » de Renée

Quiconque a jamais pénétré dans la boutique de Renée Mouret le sait bien. La boulangerie du Monastère, c’est bien plus qu’une boulangerie. Dans cette caverne d’Ali Baba, du pain, certes, des pâtisseries, d’accord, du chocolat, la presse, mais aussi des livres, de la papeterie, du vin, du champagne, des produits régionaux, des bijoux, des piles, et même du savon au lait d’ânesse, fabriqué au Monastère. Sans compter les services annexes, le dépôt de pressing, le loto, le transfert d’argent à l’international, les fleurs pour la Saint-Valentin… Producteurs locaux ou révélations gustatives, Renée fonctionne au coup de cœur.

"J’ai essayé plusieurs fournisseurs pour les chocolats", raconte-t-elle. "Je suis allée à Toulouse, j’ai demandé des échantillons, je ne veux pas vendre ce que je ne connais pas. Pour le vin, je fais confiance à un caviste que je connais. Le champagne, je l’ai goûté, et comme m’a dit mon fournisseur, effectivement, il est extra!" sourit-elle. À côté de ces petits plaisirs, Renée travaille dur. Sur le pont à 7 heures, elle accueille ses clients jusqu’à 19h30, avec une pause entre 12 h 30 et 16h30.

Passionnée de fleurs

Lorsqu’on lui demande depuis combien de temps elle tient la boulangerie du Monastère, elle répond : "Depuis 8 ou 9 ans, cela fait tellement longtemps que je ne me souviens plus ! Ma sœur et mon beau-frère étaient boulangers dans le centre du village, dans l’ancienne maison Biron, à l’angle de la rue de la Briane et de la rue Saint-Blaise", se souvient-elle. Petite, elle venait en vacances chez le couple et jouait à "la petite vendeuse" dans la boulangerie familiale. Adulte, elle livre le pain pour sa sœur et son beau-frère. "TutTut! On klaxonnait et les gens sortaient chercher leur pain, ça se faisait beaucoup à l’époque et ça se fait encore dans les campagnes!", se rappelle-t-elle.

C’est après une formation à la CCI qu’elle reprend la boulangerie du Monastère, en 2007. D’abord seulement la presse, pendant deux ans, puis la presse et la boulangerie. "C’est un travail agréable mais qui prend beaucoup de temps", estime la quinquagénaire. En attendant, elle s’implique dans la vie de sa commune et s’adonne dès qu’elle peut à sa passion, l’art floral. Ses créations originales trônent d’ailleurs parfois sur le comptoir, entre fouace et chocolats!