À la suite de l’annonce de suppression d’un poste à l’école, ils ne désarment pas et, après un barrage filtrant dimanche sur la route Rodez-Conques, ont manifesté lundi devant la direction départementale des services de l’éducation nationale à Rodez.
"Nous ne sommes pas habitués à manifester." L’aveu formulé en plein milieu du chahut est difficile à croire. Sous les fenêtres de l’inspection académique, lundi après-midi, une trentaine de parents d’élèves de l’école publique de Saint-Cyprien ont fait du bruit comme des manifestants chevronnés. Armés de casseroles, sifflets et pancartes, ils ont protesté contre la fermeture prévue à la rentrée prochaine de l’un des quatre postes d’enseignant de l’école du village.
La veille, ils s’étaient déjà mobilisés en organisant une opération escargot à Saint-Cyprien, pour faire signer une pétition qui a reçu 600 signatures, selon les parents d’élèves. "Nous voulons conserver ce poste, revendique une mère de famille qui souhaite rester anonyme. L’école compte 78 élèves cette année et devrait en compter autant à la rentrée prochaine. Chaque enseignant aurait donc 26 élèves, de 3 ou 4 niveaux différents."
Boycott des syndicats
Les parents d’élèves ont protesté lundi alors qu’était prévu un conseil départemental de l’Éducation nationale, censé arrêter les évolutions de postes pour la rentrée prochaine. La réunion a finalement été repoussée à jeudi, en raison du boycott des syndicats FSU, UNSA et CFDT.
"Nous voulions montrer notre désaccord avec les suppressions de postes, lance Valérie Tavernier, secrétaire départementale de la FSU. Il faudrait plutôt tenir compte de la ruralité du département et avoir des écoles un petit peu partout sur le territoire."
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