Les points de collectes enterrés se multiplient sur l'Agglo

Dernièrement, à Druelle, dans le quartier du Bouldou, une vingtaine de poubelles sur roulettes, ont laissé place à cinq containers semi-enterrés. Deux pour les déchets ménagers, deux pour les déchets recyclables, et un, nouveau, pour le verre. Ils sont destinés aux cent vingt foyers résidant dans cette partie du village.

Plus pratique, plus sécure et plus esthétique, ils font l’unanimité. Ce n’est pas une manière d’enterrer la gestion des déchets. Bien au contraire ! C’est en effet le fruit d’une démarche de fond entreprise par la communauté de communes Rodez Agglomération concernant le tri et la collecte des déchets. Toutes les communes, petit à petit, glissent ainsi vers ce modèle.

«C’est une offre très intéressante quand il y a un peu de densité de population en milieu rural», explique le maire de Druelle Patrick Gayrard. Pour qui, à terme, plus de la moitié des Druellois iront jeter les poubelles dans ces containers-là. Il faut dire que les avantages sont multiples.

Cela réduit la mobilisation de personnels pour la collecte, «que nous pouvons ainsi affecter à d’autres tâches. Une personne à bord d’un camion-benne spécifique remplace la tâche de trois personnels». Dans cette dynamique-là, le schéma de collecte des ordures ménagères est également appelé à être modifié. De même, dans la plupart des cas, les résidants peuvent jeter leur poubelle à tout moment de la semaine, et ne sont plus contraints à des jours voire des heures fixes. 

«Pas dans une contrainte de plus»

«Les habitants sont très réceptifs à ce type de proposition. Par exemple, à Olemps, ce sont 700 m de rue de collecte en porte à porte qui ont été supprimés. Il n’y a pas eu de remontées négatives», se félicite-t-on dans les services de l’Agglo. «Nous sommes là dans une véritable offre de service. Pas dans une contrainte de plus».

D’ici à 2019, la communauté de communes envisage l’implantation de 230 colonnes enterrées ou semi-enterrées. «Soixante-dix seront en service d’ici à la fin de l’année», assure Véronique Albi, responsable du service collecte. En parallèle, des actions de prévention se multiplieront comme l’explique Sophie Cuesta, responsable de la valorisation et de la gestion des déchets. Rappelant au passage l’objectif de diminuer de 10% la production des déchets entre 2010 et 2020. «Et l’on est en avance, mais il ne faut pas relâcher», sourit-elle.