Meurtre d'une conseillère agricole : questions sur une folie meurtrière

  • Devant les journalistes, le procureur Yves Delperié parle de "motivations extrêmement floues".
    Devant les journalistes, le procureur Yves Delperié parle de "motivations extrêmement floues". José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Au lendemain du meurtre d'une jeune conseillère agricole dans une ferme aveyronnaise, les motivations du suspect restaient troubles dans l'attente des résultats de l'autopsie pratiquée jeudi matin sur la victime et de l'expertise psychiatrique annoncée pour la soirée. "L'examen du corps a eu lieu ce (jeudi, ndlr) matin et l'examen psychiatrique doit avoir lieu ce soir", s'est contenté d'indiquer  le procureur de la République d' Aveyron Yves Delperié.

Mercredi tôt dans la matinée, Elodie Bonnefille, 26 ans, technicienne de la chambre d'agriculture en mission sanitaire de routine à la ferme laitière de Mayran, à une vingtaine de kilomètres de Rodez, était "agressée", "trainée et tuée" et son corps jeté dans un étang, a indiqué M. Delperié. 

Xavier Espinasse, 47 ans, a "saisi" la jeune femme, "l'a prise à bras-le-corps, l'a traînée vers un étang proche", a-t-il dit, parlant de "motivations extrêmement floues", mais écartant a priori des raisons liées à la crise agricole. 

La jeune technicienne de 25 ans, spécialiste du contrôle laitier a la chambre d'agriculture de l'Aveyron, était venue pour une "mission contractuelle" sur la ferme familiale des frères Espinasse, comme elle le faisait régulièrement. "La visite avait commencé tout à fait normalement", a déclaré le magistrat, "elle avait fini son travail au moment où elle a été agressée".

"Pas d'altercation, pas de dispute, pas de contentieux"

Il n'y a "pas eu d'altercation, pas de dispute, pas de contentieux", a-t-il ajouté, soulignant que l'éleveur n'avait pas "d'antécédents judiciaires" et jugeant prématuré de parler d'"antécédents psychiatriques". Une autopsie sera effectuée jeudi ainsi qu'une expertise psychiatrique, a-t-il précisé.

Il n'y a pas eu "de témoin direct des faits", a-t-il ajouté, "l'enquête dira où était le frère", Bertrand Espinasse, le chef d'exploitation qui a alerté les pompiers avec un voisin. "Les premières déclarations de l'intéressé ne vont pas dans le sens du malaise du monde agricole", a estimé le procureur, précisant que l'exploitation n'était "pas connue par la chambre d'agriculture" pour des difficultés financières.

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