Claude Onesta : «A Rodez, ce sera le début du travail handball»

  • L’entraîneur de l’équipe de France Claude Onesta en visite hier à l’Amphithéâtre et
au centre de balnéo d’Aquavallon. Encadré ici par le co-président du Roc handball, Jean-Louis Albouy, et la présidente du comité départemental, Sylvie Uhmann, co-organisateurs de la venue des Bleus.
    L’entraîneur de l’équipe de France Claude Onesta en visite hier à l’Amphithéâtre et au centre de balnéo d’Aquavallon. Encadré ici par le co-président du Roc handball, Jean-Louis Albouy, et la présidente du comité départemental, Sylvie Uhmann, co-organisateurs de la venue des Bleus. Jean-Louis Bories
Publié le
Aurélien Parayre

En visite à Rodez durant deux jours, l’entraîneur des Experts a confirmé son intérêt en vue d’un stage de préparation aux Jeux de Rio, du 6 au 15 juillet. Sans rien officialiser. 

En visite à Rodez durant deux jours, l’entraîneur des Experts a confirmé son intérêt en vue d’un stage de préparation aux Jeux de Rio, du 6 au 15 juillet. Sans rien officialiser. Entretien.

Peut-on dire officiellement que l’équipe de France préparera les Jeux olympiques à Rodez ?

On ne peut pas le dire comme cela. Car le principe d’une visite d’évaluation, c’est de voir tout ce qu’il semble possible et tout ce qui est encore aléatoire. Je crois que l’on va soulever quelques points qu’il faut arriver à résoudre pour que cela paraisse complètement possible.

Quelques points, c’est-à-dire ?

Essentiellement sur la problématique du sol. Qui est dur. Le plancher (de l’Amphithéâtre, lieu d’entraînement choisi, NDLR), c’est bien, mais il manque un peu de souplesse. C’est l’élément essentiel d’une validation pour nous. Car ce qui pourrait nous contraindre, c’est le manque de capacité à gérer l’entraînement intensif sur la durée. Sur sol dur, très vite, vous allez générer des problèmes de mal de dos, de débuts inflammatoires... Mais on a un peu l’habitude, quand même ! On va essayer de voir, nous, la capacité que l’on peut avoir à faire rajouter un sol souple type «Gerflor».

Quand vous venez pour un match, vous vous accommodez des contraintes, mais quand vous venez pour 10 jours d’entraînement intensif... En plus, ce seront 10 jours essentiellement handball, puisque le début de notre préparation, dès le 23 juin à la Toussuire avec 12 jours de travail physique, se sera effectué sans jamais toucher le ballon. Quand on arrivera ici (à Rodez le 6 juillet, NDLR), ce sera vraiment le début du travail handball. C’est ici, dans ce stage-là, qu’on positionne tout le jeu, l’organisation, les stratégies. 

Quand sera connue la décision définitive ?

Dès que l’on aura les réponses à toutes les questions qui se posent encore. Mais on a tout intérêt à ce que ça aille très vite pour figer les choses le plus tôt possible. J’espère dans les jours ou les semaines qui viennent. 

Tous ceux qui seront en stage à Rodez iront-ils à Rio ?

Non. C’est ici qu’aura lieu la mise à mort. Le groupe qui arrivera ici sera composé de 20 joueurs et, très probablement le 12 juillet, on donnera la liste des 15, enfin les 14+1. Un moment très désagréable. Une annonce qui fera forcément des heureux mais aussi des malheureux.

Pourquoi avoir choisi Rodez ?

Très honnêtement, initialement, le stage était prévu, tel que cela s’est déjà fait pour la préparation de Londres, en Andorre. On était content de ce que l’on y avait vécu. Sauf que cette fois, au milieu de la période, il y a le Tour de France cycliste avec une arrivée d’étape et même une journée de repos. On a considéré qu’il valait mieux se replier sur une autre option. Dans les autres options, il y a les autres endroits où l’on est déjà passé et où on avait été plutôt content de ce qu’il s’était passé. D’ailleurs, on était passé ici en 2004 lors de la préparation des Jeux d’Athènes...

Comme ce fut le cas aussi en 1992 pour Barcelone. Tout les 12 ans finalement...

Oui, alors certains vous disent qu’à Athènes, on n’a pas gagné (éliminés en quarts, NDLR), donc est-ce qu’il n’y a pas un signe du sort? On va venir le conjurer (rires). Plus sérieusement, je crois que l’on savait ce qu’on allait pouvoir trouver ici dans l’environnement.

On savait qu’il y avait des gens capables de nous accueillir et d’organiser les choses. Donc on savait qu’on était potentiellement sur quelque chose qui convenait à nos attentes. Si on arrive à résoudre les derniers petits problèmes on pourra tranquillement se préparer à venir ici. Mais on n’a pas beaucoup d’inquiétudes sur quoi que ce soit. 

Vous parliez d’environnement. On imagine la tranquillité qu’offre la ville de Rodez. Le public aura-t-il malgré tout droit à approcher l’équipe, notamment lors d’entraînements en public ?

À ce stade, on n’est pas rentré dans ces hypothèses. La notoriété de cette équipe n’est pas celle qu’elle était il y a 12 ans. Il y a 12 ans, on était content quand quelqu’un nous reconnaissait. Aujourd’hui, on veille à ce que tous ceux qui nous reconnaissent ne viennent pas en même temps au même endroit. Parce que ça peut devenir compliqué. Pour autant, on est aussi conscient du rôle qui est le nôtre et de la mission que l’on peut avoir au-delà de se préparer ou le fait que cette notoriété puisse générer un entraînement ouvert au public, mais sous certaines conditions.

Pour en venir au sportif, on imagine que vous avez débriefé avec votre staff le dernier Euro en janvier dernier en Pologne terminé surune décevant 5e place ?

C’est aussi l’objet de notre venue ici. On avait d’abord programmé un stage d’analyse et de bilan de l’Euro. L’idée de la faire ici est venue de la potentialité du stage en juilllet. La journée d’hier (lundi, NDLR) a été essentiellement réservée à cette analyse. C’est une déception mais il n’y a pas de drame, puisque les choses ne sont pas dégradées entre nous. On a vu que quand on n’est pas complètement prêt et précis dans ce que l’on réalise, on devient une équipe capable de perdre des matches et des compétitions. Ça nous ramène à un degré d’exigence qu’il faut qu’on retrouve pour ramener un résultat. 

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?