Les Faucheurs en « visite » dans les jardineries

  • Le mode opératoire a été le même dans les trois enseignes ruthénoises visitées par les militants des Faucheurs volontaires d’OGM.
    Le mode opératoire a été le même dans les trois enseignes ruthénoises visitées par les militants des Faucheurs volontaires d’OGM. Rachid Benarab
Publié le , mis à jour
RB

Environnement. Les Faucheurs volontaires d’OGM ont interpellé personnels et clients sur la nocivité de certains produits.

«Vous vendez des produits dangereux pour la santé. Des milliers d’études l’ont prouvé», explique calmement un militant des Faucheurs volontaires d’OGM. On vient juste vous prévenir, ainsi qu’à votre personnel, de faire attention en les manipulant. Et par la même occasion, on informe aussi vos clients du danger de ces produits.» «Sortez de chez moi», hurle, pour toute réponse, le gérant de Melila Jardin, à Onet-le-Château.

S’interposant entre les militants - une vingtaine - et les étagères où sont entreposées ces dizaines de désherbants chimiques différents, il cherche à bloquer leur action. «Ces produits sont autorisés à la vente. Leur dangerosité est bien spécifiée sur l’emballage. Les gens savent lire, alors sortez d’ici.» Mais quarante mains bien organisées valent beaucoup mieux que deux.

«Une hécatombe chez les agriculteurs»

Pendant l’altercation, des faucheurs ont réussi à disposer des dizaines de ces produits controversés sur une bâche au sol sur laquelle on pouvait lire «poison». Des stickers «pesticide égale poison» ou encore «OGM j’en veux pas», ont été collés sur chaque emballage. Des pancartes disant «Glyphosate, on n’en veut plus» sont rajoutées. Les militants prennent la pose le temps de faire une ou deux photos et ressortent sans demander leur reste. 

«Ce n’est pas la peine d’insister, explique une militante.Nous, on n’est pas là pour se battre. Ce que le monsieur (le gérant) n’a pas voulu entendre, c’est que dans notre profession d’agriculteurs, ces produits ont provoqué des hécatombes et continuent de le faire. J’espère juste que cela va le faire réfléchir et que, l’année prochaine, quand on reviendra, le rayon dédié à ces produits aura disparu.»

L’action a tellement été rapide que les forces de l’ordre n’ont même pas eu le temps d’intervenir. Juste avant, les militants s’étaient rendus à la jardinerie de la RAGT. Là, le personnel a laissé faire et s’est contenté d’appeler la police. Même chose dans le troisième point de vente ciblé par les Faucheurs volontaires, Magasin Vert d’Unicor, à Onet-le-Château. 

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?