Rodez Agglo baisse la dette et «pousse» les investissements

«Dans un contexte économique et financier contraint, le budget primitif 2016 de Rodez agglomération est un budget raisonné qui concilie ambition, exigence et qualité de service rendu aux Grands Ruthénois ainsi que préservation des grands équilibres financiers et leurs perspectives». C’est par ces mots que Michel Delpal, vice-président de Rodez Agglo, a rendu compte devant l’assemblée qui s’est réuni hier.

De plus «Le budget ne sollicite ni levier fiscal ni la hausse de la dette, mais s’appuie sur des économies pérennes», a ajouté l’élu. Comment expliquer ce budget primitif consolidé à 64, 6 M€ (total des opérations réelles) dans le contexte actuel ? Le président de Rodez Agglo, Christian Teyssèdre, l’explique par des recettes de fonctionnement qui diminuent (- 4,3%), notamment au regard des baisses des dotations de l’État mais des baisses de dépense de la collectivité (- 5,1%), et surtout par une baisse des dépenses de gestion (près de 8%), des intérêts de la dette (-8,6%) et une réduction de la masse salariale de moins 1%. Cette dernière baisse est due, selon la majorité, au départ de trois agents de Baraqueville qui sont repartis.

Dans le même temps, Rodez Agglo continue ses opérations d’investissement pour un total de 9,3M€ (hors remboursement de la dette pour 4,8M€) et hors remboursement anticipé de l’emprunt pour 6,5M€. Si l’on ajoute à cela une restructuration de la dette, et une capacité d’autofinancement d’épargne brute de 7,4 M€, en plus d’autres facteurs, la collectivité réussit son pari de «bien tenir la maison, en baissant la dette et en poussant les investissements», comme l’a commenté Christian Teyssèdre. Si Yves Censi, chef de file de l’opposition a voté contre ce budget par procuration, en revanche Serge Julien, également de l’opposition (mais qui a pris ses distances avec le député) a qualifié ce budget «de projet qui semble mieux défendre l’intérêt général».