Arboriculture : les variétés de fruit anciennes sortent de l’oubli

  • L’association présidée par Gérard André (à d.) et François Aigouy (à g.) est à la recherche d’espèces de fruits oubliées.
    L’association présidée par Gérard André (à d.) et François Aigouy (à g.) est à la recherche d’espèces de fruits oubliées. Guillaume Verdu / Centre Presse
Publié le , mis à jour
Guillaume Verdu

L'association Variétés locales 12 cherche à identifier, répertorier et développer des espèces anciennes d’arbres fruitiers, notamment de pommiers.

Connaissez-vous la fustière, la guerlhe ou la canina del clots? Non? C’est justement la raison d’être de Variétés locales 12. À l’image de ces pommes méconnues, l’association vise à préserver des variétés de fruits anciennes présentes dans le département. Pour cela, le collectif aux quelque 600 adhérents s’occupe d’identifier, répertorier et replanter ces espèces.

"Nous cherchons à sauvegarder le patrimoine fruitier du département", explique Gérard André, coprésident de l’association. Pour cela, VL12 dispose de vergers de sauvegarde, à Luc, Sébazac, Villefranche-de-Rouergue, Montbazens, Golinhac et Baraqueville, où poussent 68 variétés différentes. "En tout, nous en avons ciblé et répertorié entre 150 et 200 variétés, essentiellement des pommes, évalue François Aigouy, l’autre coprésident. La protection de la diversité permet de conserver des saveurs, des couleurs et des parfums différents des fruits modernes."

Greffe et ADN

L’association basée à Luc (siège social) et Rodez (siège administratif), s’occupe par ailleurs de remettre ces fruits oubliés au goût du jour. Ses membres sont régulièrement présents sur les marchés ou dans des établissements scolaires, afin d’initier le grand public à la greffe.

"C’est le seul moyen de reproduire un arbre et de perpétuer une variété, explique Gérard André. Il s’agit d’une opération chirurgicale qui demande beaucoup de précision." De précision il est également question dans l’identification des espèces. Les membres de Variétés locales 12 s’intéressent au génome des pommes qu’ils étudient.

"Depuis 2 ans, nous sollicitons un laboratoire d’Angers pour comparer le génome des variétés locales avec ceux de près de 6000 espèces répertoriées en Europe, explique François Aigouy. Cela pourra nous permettre de dire que certaines variétés sont spécifiquement aveyronnaises." Et donc rajouter une ligne de plus aux spécialités du département.

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