Qualité de l'eau en Aveyron : faire beaucoup mieux d'ici 2021

  • Vice-président de la commission territoriale Tarn-Aveyron, le maire du Vibal, Yves Regourd, présidait les débats, aux côtés de Patrick Flour, de l’agence de l’eau Adour-Garonne, et de Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn.
    Vice-président de la commission territoriale Tarn-Aveyron, le maire du Vibal, Yves Regourd, présidait les débats, aux côtés de Patrick Flour, de l’agence de l’eau Adour-Garonne, et de Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn. Joël Born
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Joël Born

39% des cours d’eau du bassin Tarn-Aveyron sont dans un bon état écologique. L’agence Adour-Garonne espère atteindre 63% d’ici 2011.

L’eau est un bien particulièrement et de plus en plus précieux qu’il convient évidemment de préserver. En réduisant notamment les différentes agressions extérieures, qu’il s’agisse de pollutions d’origine domestique, industrielle ou agricole.

L’une des missions principales de l’agence Adour-Garonne, établissement public chargé de mettre en œuvre les orientations de la politique publique de l’eau sur le territoire de ce vaste bassin hydrographique, qui couvre 1/5e du territoire national, dont une grande partie du département de l’Aveyron.

Un schéma ambitieux

En décembre dernier, le comité de bassin Adour-Garonne a adopté le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour les six années à venir, de 2016 à 2021. Actuellement, selon des normes de plus en plus exigeantes, 43% des cours d’eau du bassin sont considérés en bon état écologique.

L’objectif, ambitieux, est d’atteindre, d’ici 6 ans, un taux de 69% pour les eaux superficielles. À cet effet, l’agence de l’eau a programmé un fonds d’intervention de 3,4 milliards d’euros, soit une enveloppe annuelle de 550 millions d’euros. Mardi, à Albi, dans le cadre des forums de l’eau, les représentants d’Adour-Garonne, dont l’Aveyronnais Yves Regourd, ont décliné ce vaste schéma à l’échelle du bassin Tarn-Aveyron.

39% des cours d’eau du bassin sont actuellement dans un bon état écologique. L’objectif est de parvenir à 63% d’ici 6 ans. Un objectif qu’Yves Regourd juge «réaliste.» Et Patrick Flour, directeur de la délégation Garonne-Amont de l’agence d’insister, à ce propos, sur les progrès réalisés ces dernières années, dans la lutte contre les pollutions agricoles et industrielles. Étant bien entendu qu’il y a encore beaucoup à faire... 

Un déficit en eau en période d’étiage

Ainsi que l’a expliqué Yves Regourd, le Sdage comprend quatre orientations majeures, à commencer par une meilleure gestion des ressources en eau, l’agence Adour-Garonne souhaitant favoriser une coordination interdépartementale. En la matière, et la récente adoption du schéma départemental de coopération intercommunale l’a mis en évidence, les syndicats de l’eau sont légion et l’harmonisation n’est pas toujours facile.

Une part importante des financements de l’agence ira aux travaux de dépollution, qu’il s’agisse d’assainissement collectif ou de traitement des eaux pluviales de ruissellement. L’effort sera notamment poursuivi en direction de l’habitat dispersé (l’accompagnement d’Adour-Garonne est de 4200€ pour un particulier) et des communes rurales auxquelles l’agence de l’eau consacre déjà 80% de ses aides.

Les deux autres volets principaux du schéma concernent l’amélioration de la gestion quantitative de l’eau sur un bassin déficitaire (d’environ 20% pour la rivière Aveyron, un peu moins pour le Tarn) en période d’étiage, ainsi que la préservation et la restauration écologique des milieux aquatiques, en limitant les pollutions diffuses de nitrates et de pesticides. Des sujets qu’Yves Regourd connaît bien, l’élu aveyronnais étant à la fois agriculteur et maire d’une petite commune rurale de moins de 500 habitants. 

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