Le mur de la prison de Rodez appartient déjà au passé

Le mur d’enceinte de l’ancienne prison de la rue Combarel n’est désormais plus que poussière. Il aura fallu une petite matinée au conducteur de la pelle mécanique pour effacer près de deux siècles de présence. Une matinée pour découvrir d’une part la perspective que dégage la rue Combarel, avec le quadrilatère et l’architecture de l’ancien couvent des Capucins et ses arcs- boutants du Moyen-Âge.

Pour cette démolition symbolique d’un pan d’histoire de la ville, le maire Christian Teyssèdre a tenu à être là. De démolition il en sera question tout au long de l’année, puisque, en suivant sera détruit l’ensemble du mur d’enceinte de l’ancienne prison ainsi que son extension en béton et le parking racheté au conseil départemental. Cela, au final, pour ne conserver que le couvent, pour lequel un appel à projet culturel sera lancé. Ces travaux de démolition devraient s’étendre jusqu’au début de l’année 2017.

Le nouveau quartier livré « en 2019 »

«Le projet Combarel dans son ensemble devrait être terminé dans le courant de l’année 2019» a souligné le maire. Car plus que de démolition, il s’agissait, hier, d’évoquer l’avenir. «Tout ce site autour de l’ancienne prison sera végétalisé, il n’y aura plus aucun parking de surface, tout sera en souterrain. La rue Combarel va trouver une nouvelle respiration» s’est-il enthousiasmé.

Ainsi, plus de trois cents logements et un Ehpad verront entre autres le jour dans ce vaste ensemble comprenant l’ancienne prison, mais aussi l’ancien hôpital, l’ancienne maternité et le quadrilatère. «C’est un projet à près de 80 millions d’euros dont il s’agit ici», a-t-il lancé, avant de laisser le chantier se poursuivre. Et déjà, hier soir, la rue Combarel offrait un nouveau visage. Et ce n’est que le début.