«Le centre-ville de Decazeville doit être entièrement repensé»

  • L'agent immobilier dans l'ancienne salle d'administration de la Carmi, rue Cayrade, au cœur d'un immeuble quasi invendable pour plein de (bonnes) raisons, notamment la présence des peintures d'Equeter.
    L'agent immobilier dans l'ancienne salle d'administration de la Carmi, rue Cayrade, au cœur d'un immeuble quasi invendable pour plein de (bonnes) raisons, notamment la présence des peintures d'Equeter. FC
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Immobiler. Pierre-Marie Bos prend un exemple extrême pour stigmatiser le problème à Decazeville.

En tant que professionnel de l’immobilier, Pierre-Marie Bos, de l’agence «Les Bos de l’Immo», pose un état des lieux peu engageant sur la problématique decazevilloise en la matière. Selon lui, actuellement, plus de 20% du parc immobilier en centre-ville est à vendre.

Et, potentiellement, ce seraient même 50% de ce même parc qui pourraient se retrouver sur le marché pour peu que l’on titille un minimum les propriétaires. Le souci, toujours selon lui, est que le niveau de vétusté est important, voire très important, même s’il est variable d’un immeuble à l’autre. Le tout est proposé à la vente à des prix globalement bas, voire très bas.

Une situation extrême

Pour argumenter son propos et prendre un exemple volontairement extrême, Pierre-Marie Bos prend évoque l’immeuble de la rue Cayrade longtemps occupé par les services miniers, désormais installés place Cabrol. Un immeuble que son agence a donc la mission de vendre. Sauf que, même s’il ne veut pas aller jusque-là dans son discours, on sent bien que pour l’agent immobilier, l’immeuble en question, dont la superficie intérieure représente à peu près 800 m² sur plusieurs niveaux, est invendable, et ce, pour plusieurs raisons. En premier lieu, l’état du bâtiment n’est pas des plus reluisants, présentant des faiblesses en matière d’infiltrations humides et de solidité des murs (fissures). Son éventuel acheteur devrait donc déjà se fendre d’une remise à niveau conséquente, sans parler de divers diagnostics, entre amiante, termites et autres, le tout pas piqués des vers en termes de coûts.

Œuvres classées

De plus, l’intérieur, agencé pour des bureaux, devrait être entièrement repensé dans l’hypothèse d’y aménager des appartements. Et, cerise sur le gâteau déjà gâté, l’ancienne salle d’administration renferme des fresques murales classées au patrimoine des monuments historiques ! Des fresques peintes en 1940 par Auguste Equeter, une artiste belge réfugiée, en remerciement à la ville de Decazeville, et qui se veulent un véritable témoignage de la vie des mineurs.

Un chantier énorme

«Et on en fait quoi de ces fresques?» interroge Pierre-Marie Bos un rien dépité. Ce dernier rappelle que la Carmi avait un temps envisagé une technique de découpe au laser de la surface des murs peints. Mais une hypothèse très vite écartée au regard de l’investissement financier que représenterait cette opération. «Une des seules solutions à envisager dans ce cas serait du mécénat», glisse sans vraiment y croire Pierre-Marie Bos.

Au-delà de cette problématique très ponctuelle et pour le moins particulière, l’agent immobilier considère que le centre-ville de Decazeville devrait être entièrement repensé. «Il faudrait un vaste projet urbain à 10 ou 15 ans qui remodèle complètement la cité. Ce serait évidemment un chantier énorme. L’opération Ami-Centre Bourg améliora les choses, c’est certain, mais pas en totalité. Car il y a vraiment un gros travail à faire pour remettre à niveau l’immobilier decazevillois.»

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