La galerie Sépia fête ses dix ans en mêlant les arts

L’art libre. Sous toutes ces formes ou presque, voilà ce qui résume la galerie Sépia fondée par Agathe Thuillier voici dix ans. S’appliquant cette philosophie de vie en faisant le choix, formation d’ingénieur agronome en poche, d’ouvrir pourtant une galerie d’art. Le pari est osé mais la liberté est toujours culottée. Dix ans après, Agathe Thuiller propose une rétrospective, sans nostalgie, mais avec au contraire avec le dessein «de faire connaître des artistes et les défendre».

Une fidélité partagée par ces derniers sentant que l’humain guide les choix de la galeriste et non l’argent. Dans la galerie située dans l’ancienne réserve de sel de la bastide, on trouve dans ce décor voûté de pierre chaude, des œuvres singulièrement belles même si l’art demeure évidemment subjectif, accessible à toutes les bourses. Coup de projecteur sur Martha Pachon Rodrigues, colombienne installée en Italie proposant des céramiques intenses et captivantes.

Le Japon vient de faire appel à elle pour témoigner de son savoir-faire. Coup dans le rétroviseur pour cette galeriste passionnée avec une pensée pour son père, artiste peintre, faisant de sa vocation, «une envie latente», et clin d’œil à la nouvelle école d’art de Paris des années 50 avec Jean Bertholle et Roger Bissière.

Coup de cœur enfin d’Agathe Thuillier sur Éliane Monnin qui sera du voyage lors de la 2e Biennale de la céramique à Villefranche du 15au 18 septembre. En attendant, il est possible de la découvrir pendant cette rétrospective qui sera teintée de musique ce jeudi à 21heures avec le concert de jazz de Daniel Alogues et Guy Messinèse. L’art est bien sous toutes ces formes. L’art c’est être libre, en somme.

Galerie Sépia, 3 rue Urbain-Cabrol. Contact au 0565455768 ou 0686764719.