Jean-Claude Luche : «Le Sénat pour poursuivre ma mission»

  • Jean-Claude Luche : "Je veux rendre les clefs d’une maison en bon état."
    Jean-Claude Luche : "Je veux rendre les clefs d’une maison en bon état." José A. Torres
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Pascal Laversenne

Réélu à la tête du conseil départemental en 2015 pour un troisième mandat, Jean-Claude Luche va abandonner l’exécutif local, en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats qui doit s’appliquer en 2017. Il s'explique. 

Après votre élection, vous n’aviez pas souhaité vous positionner entre Sénat et président du conseil départemental. Or 2017 et la loi sur le cumul des mandats, c’est demain. Avez-vous pris une décision ?

Oui : ce sera le Sénat. Je l’ai annoncé ces dernières semaines en priorité à mes collègues de la majorité, puis aux personnels du conseil départemental.

Pourquoi le Sénat ? 

Le choix n’a pas été facile. J’ai un attachement particulier aux collectivités locales de proximité où j’ai effectué tout mon parcours. Parce qu’elles sont en lien direct avec la réalité des situations. J’aime le concret, j’aime les contacts permanents avec les personnes, j’aime faire ! Je me suis décidé après avoir pris la mesure de ce qui a été réalisé au Département depuis 2008. Je suis fier d’un bilan que les Aveyronnais ont validé en 2011 et 2015 en renforçant ma majorité.

Ce bilan, dans un contexte général difficile, c’est celui de toute une équipe d’élus, de collaborateurs, des services dans l’application des politiques qui ont été définies par l’assemblée. Je partirai avec un bilan mais aussi et surtout avec un projet de mandature qui prépare l’avenir. D’ici là et jusqu’au bout je resterai un président du conseil départemental engagé sur les dossiers, attentif aux attentes des Aveyronnais, disponible. Je veux rendre les clefs d’une maison en bon état. Cette maison, elle est passionnante. Elle prend du temps et de l’énergie. Elle ressemble à l’Aveyron.

Depuis des années vous dites en effet « Mon parti, c’est l’Aveyron »… Avec ce choix du Sénat, certains de vos opposants ne manqueront pas de vous le rappeler…

Mon choix est celui d’une étape supplémentaire dans ce service de l’Aveyron qui est le moteur de mon engagement politique. Le travail législatif n’est pas coupé de la réalité de la France et de ses départements. Je vois mon mandat de sénateur comme un moyen de donner le sens des réalités du terrain au cadre législatif, d’apporter au débat national un peu de mon expérience d’élu local. Et puis, décentralisation ou pas, c’est encore à Paris que se défendent tellement de dossiers locaux ! 

Qui voyez-vous pour vous succéder à la tête du Département ? Peut-on imaginer des primaires ?

Il ne manque pas de talents dans la majorité pour prétendre à ma succession. Laissons faire les choses au rythme d’un calendrier qui ne comporte aucune urgence. Tout est envisageable pour la désignation du candidat, y compris des primaires, comme en 2008 pour moi. Je pose une seule exigence dans ce cas : que la décision prise à la majorité soit respectée par tous. Je n’ai pas de doute sur ce point. 

Quelles sont vos priorités à la tête du Département ?

La mise en œuvre du programme de mandature. Dès maintenant et, je le redis, jusqu’au bout. [SIG]propos recueillis par pascal laversenne

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