Stade Rodez Aveyron - Barriac : "On a 90% de chances de rester en fédérale 1"

  • À quelques jours du 8e de finale retour à Limoges, samedi, et d’une possible prolongation de l’aventure sportive, les inconnues sont toujours aussi nombreuses en coulisses au SRA. Mais comme l’a rappelé son président, il ne capitule pas.
    À quelques jours du 8e de finale retour à Limoges, samedi, et d’une possible prolongation de l’aventure sportive, les inconnues sont toujours aussi nombreuses en coulisses au SRA. Mais comme l’a rappelé son président, il ne capitule pas. José A. Torres / Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Rugby. S’il n’a pas encore reçu la notification officielle, le président du Stade Rodez Aveyron, Jean-Paul Barriac, a annoncé hier que la commission d’appel du gendarme financier confirmait la relégation. Le club va saisir le CNOSF et se dit «optimiste».

  • FACE À «L’INJUSTICE», LE VA-TOUT CNOSF

"La volonté, c’est de se battre. On n’a pas l’intention de capituler car nous vivons ça comme une injustice". Mercredi, c’est par ces mots que Jean-Paul Barriac a débuté la conférence de presse visant à dévoiler ce qui s’annonçait depuis quelques jours : la confirmation de la rétrogradation par la commission d’appel de la DNACG.

Or, malgré ces propos, les options s’amenuisent. Outre une conciliation avec l’Urssaf qui devrait être tentée, le SRA va saisir le Comité national olympique et sportif (CNOSF), a-t-il annoncé. Dès lors qu’il aura reçu la notification du gendarme financier. Ce qui n’est pas encore le cas, malgré des appels du pied en haut lieu et notamment à Pierre Camou, président de la FFR, afin d’accélérer les choses. Une nécessité car, contrairement à un tribunal, qui rend une décision qui s’impose, l’organe, lui, ne propose qu’une conciliation et émet un avis, environ un mois après avoir été saisi. En clair, il peut orienter voire infléchir.

Ce qu’espère le SRA, notamment afin de s’éviter un ultime recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas). Une procédure possible mais que Jean-Paul Barriac a d’ores et déjà annoncé ne pas vouloir mener. "Moi, je m’arrêterai là", a-t-il confié.

  • BARRIAC: « 90% DE CHANCES DE RESTER EN FÉDÉRALE 1»

Cela peut paraître étonnant mais plus l’étau se resserre, plus l’optimisme est de rigueur au club. Jean-Paul Barriac l’a rappelé : "Je le dis, on a 90% de chances de rester en fédérale 1." Le président n’en est pas resté là, étayant son propos. "Les gens à la Fédération française de rugby ne sont pas indifférents à notre cas, a-t-il expliqué. Nos arguments ont fait mouche. Ils ne comprennent pas pourquoi nous sommes sanctionnés. Mais avec l’élection (du futur président), personne ne veut encore s’en mêler. Ils savent cependant que dans une terre de foot, si le club dégringole, c’est le rugby qui s’effrite en Aveyron."

"Au CNOSF, on n’ira pas sans rien, a ajouté Jean-Paul Barriac. Pas comme Lille. Je vais y aller le couteau entre les dents!"

  • QUID DES JOUEURS ET DES ENTRAÎNEURS?

C’est un autre problème pour le SRA: plus le temps passe et plus les joueurs et entraîneurs se retrouvent dans une situation bien indécise en cette fin de saison, période des contacts. "J’ai bon espoir au CNOSF, sauf que ça va prendre du temps et que, du coup, les joueurs sont “chassés” par des agents, a-t-il regretté. Et vu la situation, je comprends qu’ils puissent vouloir assurer leurs arrières."

Alors que le groupe a été prévenu lundi de la décision de la DNACG, certains éléments sollicités auraient d’ores et déjà assuré le club "de leur préférence si nous restons en F1", a affirmé Jean-Paul Barriac, dont l’intention est "de ne pas bricoler un groupe qui vit bien", tout en ne retenant pas des joueurs dans le cas où la ProD2 leur ferait les yeux doux.

S’il assure également n’avoir pas encore pris contact avec de potentielles recrues, ni envisager autre chose que la fédérale1, le président est aussi confronté à une incertitude liée à ses entraîneurs, Arnaud Vercruysse et Jean-François Viars. Le premier nommé pourrait changer de voie et quitter le rugby. "Mais je ne le vois pas arrêter. Il pourrait rester mais faire un peu moins", suggère le président, évoquant un coach qui ne s’est pas économisé cette saison, allant jusqu’à mettre la main au... marketing. Quant à «Jeff» Viars, il serait "hésitant".

Pour aller plus loin...

Pourquoi la rétrogradation est-t-elle confirmée? C’est la partie technique du dossier. Le 12 janvier 2016, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) a prononcé en première instance la relégation en fédérale 2 de l’équipe fanion du Stade Rodez Aveyron. Un verdict alors motivé par le bilan financier négatif du club (130 000€). Or, épuré grâce notamment à la campagne de dons (230 000€) et la perspective de subventions exceptionnelles (mairie, Agglo), ce passif s’est retrouvé rattrapé par l’infirmation en appel du jugement Urssaf, le 6 avril. Autrement dit, alors qu’il avait réglé un problème, et s’apprête à clôturer l’exercice en positif, le SRA s’est retrouvé avec un autre souci : le retour de la dette Urssaf, néanmoins amputée des pénalités de retard, et passée de 375 000 € à 331 911€ exactement. Un montant à régler sur huit ans, d’après la justice.

Deux mails et des incompréhensions

Cependant, dans un premier mail adressé le 12 avril au SRA, la commission d’appel de la DNACG ne semble pas avoir tenu compte de cet étalement prévu juridiquement, retenant une entrevue à venir avec l’Urssaf de l’Aveyron en vue d’obtenir un "délai de paiement". Revenu vers la DNACG pour contester cela, le club a reçu une nouvelle réponse, toujours par mail, le 27 avril dernier. Un dernier mail dans lequel l’instance ne tient compte d’aucun des arguments précédents et annonce confirmer sa première décision: la relégation en F2 "ainsi qu’une amende d’un montant de 1000€ assortie du sursis".

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