Apprentissage : Kévin Raynal poursuit sa route des étoiles

  • Originaire de Quins, l’apprenti a quitté la Chambre de métiers de l’Aveyron après 5 ans de formation. Depuis, il brille aux fourneaux.
    Originaire de Quins, l’apprenti a quitté la Chambre de métiers de l’Aveyron après 5 ans de formation. Depuis, il brille aux fourneaux. José A. Torres / Centre Presse
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Lola Cros

Gastronomie. À 25 ans, ce jeune Aveyronnais a déjà œuvré pour les plus belles tables. Portrait.

Vingt-cinq ans. Et déjà... dix ans d’expérience professionnelle ! Depuis son entrée sur le campus de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aveyron (CMA) -qu’il a quitté il y a 5 ans-, Kévin Raynal a travaillé dans les plus prestigieuses cuisines de l’Hexagone. D’abord celle de Cédric Gaston à Valady, puis celle des sœurs Fagegaltier à Belcastel et des Bras à Laguiole. Tantôt à la cusine, tantôt à la pâtisserie ou à la boulangerie.

Aujourd’hui, c’est dans le groupe de l’étoilé Alain Ducasse que le jeune Aveyronnais s’épanouit. Après Monaco et une saison qu’il s’apprête à débuter dans le Var, il se voit bien accepter une proposition en Floride dans le même groupe. Ou peut-être à Dubaï. "Avoir le choix, c’est déjà génial. Mais ces choix-là... quel luxe !", sourit Kévin Raynal, entouré de son professeur Frédéric Rubio et de la présidente de la CMA, Christine Sahuet. Tous deux ont "un très bon souvenir", un "grand bosseur" qui a toujours eu "la fibre" pour les métiers de bouche. "Kévin est un bel exemple, nous sommes évidemment très fiers de son parcours, complète la présidente. Il incarne l’excellence de l’artisanat. Et prouve, si c’est encore le cas, qu’on n’a pas besoin d’avoir un Bac+5 pour exceller dans sa voie."

Tombé dans la marmite

Sa voie, Kévin la connaît depuis toujours. "Mes grands-parents et ma tante tenaient un restaurant à Quins : j’ai grandi dans les cuisines, et je suis tombé dans la marmite très tôt", confie Kévin Raynal. Alors le jeune homme s’est donné les moyens pour réussir. Des heures la tête dans les magazines culinaires et les mains aux fourneaux : "J’aime créer, toucher à tout. reprend-t-il plein d’entrain. J’aime la cuisine, la boulangerie, la pâtisserie : si j’ouvre un restaurant, je sais que je peux tout faire. Mais il me reste tellement de choses à faire, de pays à visiter. Je me donne deux ou trois ans pour bouger, puis je me poserai."

Son rêve? "Reprendre un petit restau gastronomique". Mais d’ici là, il picore de l’expérience ça et là, rencontre des chefs "extraordinaires" qui le marquent "à vie", s’enrichit de chacun. La modestie de Michel Bras, le respect mutuel dans les coulisses du restaurant, la relation maternelle avec Nicole Fagegaltier, etc. Aujourd’hui, Kévin Raynal a fait ses preuves : le bouche-à-oreilles fait le reste.

"On m’appelle sans même que j’aie à envoyer des CV, c’est royal !", lâche modestement l’apprenti. Prochain objectif en tête, pour "rendre fier son grand-père" : décrocher le très disputé titre de « Meilleur Ouvrier de France ». La cerise qu’il manque sur son gâteau, finalement.

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