Des comités de défense des hôpitaux de proximité saisissent le Défenseur des droits

  • A Decazeville, les habitants se sont réunis aujourd'hui pour défendre la maternité.
    A Decazeville, les habitants se sont réunis aujourd'hui pour défendre la maternité. PB
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Centre Presse Aveyron

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a annoncé mardi la saisie du Défenseur des droits pour "mise en danger des patients" et "non-respect de l'égalité territoriale" dans l'espoir d'obtenir la réouverture de services. "Il est temps de tirer la sonnette d'alarme", a expliqué Hélène Derrien, présidente de la coordination qui rassemble plus d'une centaine de comités locaux militant pour "l'accès à la santé pour tous, partout".

Huit d'entre eux ont prévu de déposer d'ici à la fin de la semaine un dossier auprès du Défenseur des droits pour contester la fermeture de services dans des hôpitaux du Finistère, de l' Aveyron, du Loiret, de la Manche, de Dordogne, des Deux-Sèvres ou encore de Savoie.

"Nous étions le réceptacle naturel des accidentés du ski des stations des Trois Vallées, mais nous avons été sacrifiés au profit de deux autres établissements", a expliqué Bernard Fraissard, vice-président du Collectif pour l'hôpital de Moûtiers (Savoie), dont les urgences ont été fermées en octobre 2015.

"Au nom des économies, on fait prendre des risques aux patients", poursuit la Coordination, qui craint que la situation ne "s'aggrave" avec la mise en place des futurs Groupements hospitaliers de territoire (GHT), lesquels prévoient de développer une prise en charge "graduée" des patients en mutualisant les moyens des établissements sur un territoire.

"On va regrouper les patients dans des usines de soins, ce qui va augmenter les distances vers les établissements et donc favoriser les renoncements aux soins et aussi conduire les hôpitaux à perdre leurs spécialités", dénonce Mme Derrien. "Une concentration des activités qui se fera au profit des grosses métropoles", s'inquiète-t-elle, en déplorant le manque d'information de la part du ministère de la Santé et des Agences régionales de santé (ARS) sur le contenu des GHT. 

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