Près d’une entreprise sur quatre a prévu de recruter en Aveyron cette année

Alors que différents indicateurs semblent confirmer une relative amélioration de la situation économique et une stabilisation de la courbe du taux de chômage, la direction de Pôle Emploi de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées vient de publier les résultats de son enquête sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises.

Une photographie qui permet de mesurer les intentions d’embauches, pour cette année 2016, des entreprises aveyronnaises. Mais aussi leurs difficultés de recrutement, pour diverses raisons, dans certains secteurs. Qu’il s’agisse de créations de postes ou de remplacements.

Les très petites entreprises en pointe

Le département de l’Aveyron compte 22 % d’établissements recruteurs, qui déclarent 8070 intentions d’embauche, ce qui représente 4 % des projets régionaux. L’Aveyron se situe dans la bonne moyenne. Derrière le Tarn-et-Garonne, le meilleur élève avec 25,9 % d’établissements recruteurs et 10078 projets d’embauches, les Pyrénées-Orientales (24,9 %, 19561), le Gers (24,7 %), la Lozère (23,8 %, 2701), l’Aude (23,3 %, 12691) et l’Hérault (22,5 %, 36714). Mais devant les Hautes-Pyrénées (22,2 %, 7200), la Haute-Garonne (21,4 %, 36191), le Lot (21,3 %, 4751), le Tarn (21,1 %, 9076), l’Ariège (21,1 %, 4767) et le Gard (21 % 19662) qui ferme la marche.

Les établissements aveyronnais de moins de 10 salariés sont à l’origine de 58 % des intentions d’embauches du territoire (56 % au niveau régional), les entreprises sans salarié regroupant à elles seules 22 % des projets de recrutement. À l’autre bout de l’échelle, les entreprises de plus de 100 salariés ne représentent que 9,2 % (15 % en région) des projets de recrutement.

65% de contrats de moins de 6 mois

Cette enquête aurait évidemment moins de portée si elle ne s’intéressait pas à la nature des emplois et des contrats, avec une large majorité (65 %) de contrats de 6 mois et seulement 21 % de CDI, sur le plan régional. 43 % des projets de recrutement aveyronnais concernent une activité non saisonnière, un taux légèrement inférieur à la moyenne régionale (48 %). Plus d’un tiers (36 %) de ces intentions d’embauches sont considérées difficiles par les employeurs, avec un pic à 65 % dans la construction. C’est notamment le cas pour les éleveurs salariés, les ouvriers non qualifiés et les mécaniciens. Mais c’est également le cas pour les masseurs-kinésithérapeutes, les diététiciens et esthéticiens, les coiffeurs, les infirmiers ou les aides-soignants.

Ces difficultés de recrutement relèvent le plus souvent du profil inadéquat des candidats (85 %) ou d’une pénurie de main-d’œuvre (77 %). Mais dans 58 % des cas, les difficultés rencontrées sont directement liées à l’emploi lui-même et aux conditions de travail: pénibilité, salaires, distance, horaires...