Rodez - Football. Julien Lorthioir : « J’ai fait mon bout de chemin »

  • Dans l’effectif du Raf, Julien Lorthioir (premier plan, 2e à droite) est le dernier rescapé 
de l’épopée en coupe de France 2009, avec la victoire contre le Paris Saint-Germain en huitième de finale.
    Dans l’effectif du Raf, Julien Lorthioir (premier plan, 2e à droite) est le dernier rescapé de l’épopée en coupe de France 2009, avec la victoire contre le Paris Saint-Germain en huitième de finale. archives Jean-Louis Bories / Centre Presse
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Guillaume Verdu

Arrivé au Rodez Aveyron football en 2006, le joueur de 32 ans va disputer le dernier match de sa carrière ce samedi, à Marignane. Interview.

Vous avez décidé de raccrocher les crampons. Pour quelles raisons?

J’arrête pour privilégier ma reconversion professionnelle. Cette saison, le club m’a lancé sur un double projet: en plus de jouer, je travaillais en dehors. Cela a été très difficile à assumer, tout comme pour les deux autres joueurs qui ont été dans le même cas que moi. Travailler et être footballeur demandent beaucoup d’investissement et ce n’est pas possible de s’engager à fond dans les deux. Pour l’heure, je suis en pleine recherche de travail et j’ai envie de mettre toutes les chances de mon côté pour réussir ma reconversion.

La décision d’arrêter le football a dû être difficile à prendre...

Oui, d’autant que j’ai encore le jus pour continuer. Mais j’ai une femme, deux enfants et c’est pour eux que je fais ce choix. Et puis, je n’ai pas envie de faire l’année de trop. J’ai fait mon bout de chemin, il est temps de passer le relais.

Après avoir commencé la saison en tant que titulaire, vous avez souvent été sur le banc lors de la phase retour. Cela a-t-il influé dans votre décision?

J’ai passé neuf saisons au Raf et j’ai le plus souvent été titulaire. C’est un peu frustrant de rentrer pour les dernières minutes. Mais ce n’est pas cela qui a fait pencher la balance.Je n’ai jamais contesté les choix du coach, même si je ne vis pas très bien le fait de moins jouer.

Quels souvenirs garderez-vous de vos neuf saisons à Rodez?

Déjà la première, en 2006-2007. Il y avait un groupe formidable au niveau humain et nous avions décroché la montée en National. Après, il y a les épopées en coupe de France, avec la victoire contre Paris et la réception de Montpellier, deux matches pour lesquels nous avions rempli Paul-Lignon. Je me souviendrai également de tous les bons moments vécus au club avec les dirigeants, les équipiers et les supporters.

Vous avez vécu la montée en National, un quart de finale de coupe de France, des ambitions de montée en Ligue 2 et demain vous allez jouer pour ne pas descendre en CFA2. Quel regard portez-vous sur l’évolution du club en 10 ans?

Au départ tout se passait très bien. Après trois saisons, j’ai fait le choix de partir au Paris FC pour essayer de retrouver le monde professionnel. Je suis revenu un an plus tard.Après cela, nous avons vécu des saisons galères, avec la descente en CFA, des problèmes financiers, la menace d’un dépôt de bilan. Mais depuis quelque temps, le club va mieux, grâce au travail de ses dirigeants. Maintenant, il faut confirmer sportivement en allant chercher le maintien à Marignane.

Vous annoncez votre arrêt à quelques jours d’un match décisif pour le maintien. Pourquoi ce timing?

Pour montrer que la décision vient de moi, pas de la division dans laquelle évoluera le Raf la saison prochaine. Et puis, c’est un moyen de partager un dernier match avec mes équipiers et le staff.

Envisagez-vous une reconversion dans le monde du football?

Ce n’est pas la priorité. J’ai une formation dans le commerce et j’ai envie de goûter à autre chose. Si je deviens entraîneur ou éducateur, je serais amené à bouger. Et je n’ai vraiment pas envie de partir de l’Aveyron.

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