Affaire Wilson : Cayrou jugé coupable d'assassinat, 30 ans de réclusion
Justice. Le procès aux assises de l'Aveyron, au tribunal de Rodez, a duré une semaine. Jean-Louis Cayrou était jugé pour l'assassinat de Patricia Wilson, en 2012 dans le petit village ouest-aveyronnais Vabre-Tizac. A l'image de l'instruction, ce procès a été rythmé de nombreux rebondissements.
Jugé depuis une semaine aux assises de l'Aveyron, à Rodez, l'homme de 54 ans a été condamné à une peine de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Après près de cinq heures de délibération, le jury a déclaré Jean-Louis Cayrou coupable de l'assassinat de Patricia Wilson en 2012. La préméditation est donc retenue. Jean-Louis Cayrou dispose de 10 jours pour faire appel de ce jugement.
A l'annonce du verdict, peu après 22h30 ce lundi, Jean-Louis Cayrou n'a pas dit un mot, l'air résigné. Dans la salle comble, certaines réactions se sont fait entendre. "C'est une honte", a notamment lâché une personne dans le public.
Le jury suit les réquisitions de l'avocat général
Jean-Louis Cayrou plaidait l'acquittement. L'avocat général avait requis 30 ans de réclusion criminelle, demandant au jury de déclarer Jean-Louis Cayrou coupable d'assassinat.
Cette Britannique avait élu domicile à Vabre-Tizac avec son époux, Marcus Donald, depuis cinq ans. Un matin d'août 2012, c'est une voisine qui donne l'alerte, surprise de voir la maison de Patricia Wilson ouverte. Une fois entrée chez sa voisine, elle découvre plusieurs pièces ensanglantées avant d'appeler les gendarmes de Rieupeyroux. Quatre ans après, le corps de Patricia Wilson n'a pas été retrouvé.
"La plus belle des roses de mon jardin secret"
Jean-Louis Cayrou, jardinier et amant de la Britannique, est interpellé quelques jours après. Il est immédiatement écroué à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone dans l'Hérault. Il a toujours clamé son innocence, entamé plusieurs grèves de la faim et menacé de se suicider. A la veille du verdict, alors qu'il dormait à la prison de Druelle le temps du procès, Jean-Louis Cayrou s'est tailladé les avant-bras et le visage. Un incident qui n'a pas perturbé la reprise du procès, lundi matin.
"Patricia, je l'aimais, elle était la plus belle des roses de mon jardin secret. Jamais au grand jamais je n'aurais pu faire du mal à celle que j'aimais. J'ai perdu mon amour, je voudrais que vous me rendiez ma liberté et mon honneur. Porter une étiquette d'assassin, c'est insupportable", a-t-il dit dans les toutes dernières minutes du procès, avant que le jury ne se retire pour délibérer.
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