Il se lâche sur Facebook et écope de 20 matches !

  • Au lendemain du quart de finale de la coupe de l’Aveyron entre Olemps et son club, Agen, David Gombert (ci-dessous) s’était lâché sur les réseaux sociaux. Bien mal lui en a pris.
    Au lendemain du quart de finale de la coupe de l’Aveyron entre Olemps et son club, Agen, David Gombert (ci-dessous) s’était lâché sur les réseaux sociaux. Bien mal lui en a pris. Jean-Louis Bories
Publié le
Mathieu Roualdés (avec Max.R.)

L’expérimenté défenseur d’Agen-Gages, David Gombert, vient d’être suspendu pour 20 matches (!) après avoir tenu des propos diffamatoires sur Facebook à l’encontre du corps arbitral.

Pour David Gombert, la pilule a encore du mal à passer. Le27 mars dernier, au lendemain d’une défaite aux tirs au but à Olemps en quart de finale de la coupe de l’Aveyron, le défenseur d’Agen-Gages se laisse aller sur Facebook. En quelques lignes, il tacle le corps arbitral de la rencontre.

Il accuse l’un des officiels d’avoir abusé de la bouteille et un autre d’avoir une dent contre son club. Des propos comme il est malheureusement courant d’en voir sur les réseaux sociaux. Mais cette fois, cela ne passe pas. Les commentaires du joueur arrivent jusqu’au siège du District de l’Aveyron qui ouvre alors une procédure disciplinaire.

«On est très vigilant avec ce genre de propos sur les réseaux sociaux. Cela peut être très grave», indique Robert Caussanel, président de la commission litiges et discipline. Entendue par cette dernière, l’ex-joueur castonétois écopera de 16 matches de suspension pour «propos grossiers ou injurieux à l’encontre d’un officiel en dehors de la rencontre».

«J’ai l’impression d’avoir cassé une jambe !»

Joint cette semaine, David Gombert dit les «regretter» et trouve «normal» d’avoir été sanctionné. Pourtant, après la sanction prise par le District le 25 avril dernier, le joueur a décidé d’interjeter appel. Bien mal lui en a pris. Car la commission d’appel vient de lui infliger quatre matches supplémentaires, soit 20 au total !

«Je ne suis pas à quatre matches près mais j’ai l’impression d’avoir cassé une jambe ou bien frappé quelqu’un. Autant de matches de suspension, c’est aberrant. Je paye certainement ma réputation ou celle de mon club... Je me pose toujours la question. Tout cela me chagrine car je reste un joueur amateur et je paye ma licence pour pratiquer ma passion», nous a-t-il confié.

«C’est encore plus grave que sur un terrain»

Pour Robert Caussanel, cet argument ne tient pas. Et si nombreux voient en cette sanction une volonté de faire de ce cas un exemple, l’édile du District s’en défend : «On a déjà traité des affaires de ce type, ce n’est pas la première. Injurier un arbitre sur les réseaux sociaux, c’est encore plus grave que sur un terrain! Car là, des millions de personnes peuvent le voir».

Hier encore lors de l’AG du District, cette affaire était sur toutes les lèvres. Et n’a pas fini de faire parler d’elle. Car à 39 printemps, David Gombert n’est pas prêt de lâcher le morceau. «Cela ne me fera pas raccrocher les crampons. J’aime le football et je reviendrai», annonce-t-il. «Maintenant, je réfléchirai deux fois avant d’écrire quelque chose sur Facebook... Mais parfois, on sort de ses gonds!», sourit l’Agentol. 

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