Aveyron. Le père Marie-Eugène sera béatifié le 19 novembre

La ville d’Aubin, cité natale, en 1894 d’Henri Grialou, comptera-t-elle bientôt un Saint au nombre de ses illustres enfants ? C’est fort possible puisque la procédure engagée en ce sens en 1985 par l’Archevêque d’Avignon Monseigneur Cattenoz, suit son cours. Henri Grialou, ordonné prêtre en 1922 à Rodez, plus connu comme sous son nom d’église comme père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, a mené une vie exemplaire dédiée à Dieu et à ses semblables en divers pays du monde.

Notre-Dame de Vie

C’est en 1932, qu’il fonde à Venasque, dans le Vaucluse, l’Institut séculier Notre-Dame de Vie, qui possède trois branches: laïques consacrées femmes; laïques consacrés hommes, ainsi que des prêtres. C’est également à Venasque qu’il décédera en 1967, comme c’est là encore que repose sa dépouille dans la chapelle de Notre-Dame de Vie. En 1985, la procédure introduite par Mgr Cattenoz avait pour but de mettre en évidence la Sainteté de sa vie. Cette reconnaissance pourrait permettre une introduction en béatification.

Par la suite, le père Louis Menvielle, de l’Institut Notre-Dame de Vie a poursuivi le processus engagé auprès du Saint-Siège, même si du côté de l’Institut on était bien conscient qu’une béatification qui intervient moins de cinquante ans après la mort d’un religieux est extrêmement rare. C’est donc sans se faire trop d’illusions que la procédure a été poursuivie. Pourtant, en décembre 2011, le pape Benoît XVI, reconnaissait «l’héroïcité des vertus du père carme Marie-Eugène, le déclarant «Vénérable». Ce qui signifie qu’après avoir étudié les témoignages de ceux qui l’ont connu, lu ses écrits, ses lettres et ses enseignements, l’Église a reconnu en lui un modèle de vie selon l’Évangile».

Béatification

Un premier pas qui ouvre la voie à la béatification, d’autant plus la guérison d’un bébé «inexpliquée, selon une commission de médecins, a été attribuée à l’intercession du père Marie-Eugène le 1er décembre 2015. La reconnaissance d’un miracle pourrait ainsi permettre une béatification, si le pape le juge opportun». L’instruction a reçu le soutien de fidèles du Bassin, au nombre desquels celui de l’Aubinoise Laurette Garric.

«Le 19 novembre prochain, une autre étape très importante va être franchie, précise-t-elle. Ce jour-là en Avignon, le cardinal Angelo Amato, délégué par le pape François, accordera le statut de “Bienheureux “au père Henri Grialou, au cours d’une messe internationale». Il s’agira donc bien d’une étape cruciale puisque dès lors, les fidèles pourront prier Marie-Eugène, même s’ils devront encore vraisemblablement patienter avant de le voir un jour, peut-être, accéder à la canonisation.