Le village d'Aubrac lance les grands travaux

  • Le village classé à l’Unesco voit passer quelque 100 000 personnes par an.
    Le village classé à l’Unesco voit passer quelque 100 000 personnes par an. Olivier Courtil
Publié le
OC

La communauté de communes Aubrac-Laguiole a lancé le projet de mise en valeur du bourg historique.

À peine commencé, le chantier fait déjà couler de l’encre et divise. C’est toujours la même histoire quand on touche à des sites emblématiques comme des œuvres d’art. Il en va ainsi d’Aubrac donc, avec son projet de revalorisation du bourg. «Il s’agit d’un projet communautaire qui remonte à 2013 et a été présenté aux habitants», dit sur la pointe des pieds Christiane Marfin, maire de St-Chély.

Et d’ajouter : «Le problème porte sur la fontaine déplacée mais cela a été décidé pour l’esthétique de façon à voir la Tour». Entre esprit chagrin et ceux qui en perdent leur latin, le chantier a bel et bien débuté. Il faut dire que ce projet n’est pas nouveau.

«Ce projet découle d’une réflexion de longue haleine initiée au début des années 1990 par les élus locaux, notamment Raymond Cayrel, maire de Saint-Chély d’Aubrac en partenariat avec Louis Causse, Architecte des Bâtiments de France de l’Aveyron», rappelle-t-on en communauté de communes, qui porte le projet dans le cadre du plan local d’urbanisme intercommunal (Plui).

Premier projet en… 1993

Face à la difficulté de modifier un hameau légendaire, le projet a donc pris le chemin de traverse. En 1993, projet Cœur de Village, 2003 plan de restauration paysagère, 2007 second volet projet Cœur de village, 2012 choix d’un maître d’œuvre, 2013 avant-projet d’aménagement pour en arriver aux premiers coups de pioche cette année, après avoir laissé passer la transhumance.

Les travaux d’aménagements sont estimés à environ 330 000€ HT et la première phase vise à mettre en valeur la place centrale d’Aubrac et la zone reliant la place à la Dômerie, devant la Maison de l’Aubrac. Les responsables communautaires rappellent la genèse de ce projet dans un (petit) hameau classé à l’Unesco qui voit passer quelque 100 000 personnes par an.

«L’objectif est d’améliorer la qualité d’accueil et conforter l’attractivité du site à la hauteur de sa renommée, en invitant le visiteur à la déambulation piétonne et à la pause, pour partir à la découverte du patrimoine naturel, historique et culturel, notamment en reliant la place des Fêtes, centrale, au site de la Dômerie, cœur historique.».

Concertation et travaux «doux» 

Cela n’empêche pas de faire face à une double problématique cet été: l’inquiétude des locaux d’une part, et le passage des marcheurs. Pour les locaux, «une réflexion est en cours avec les commerçants, habitants d’Aubrac et les services compétents sur la question du stationnement dans Aubrac», précise-t-on en communauté de communes. Quant aux marcheurs, il est prévu de réaliser uniquement «des travaux "doux" (travaux de maçonnerie, NDLR) du 14 juillet au 15 août afin de limiter les nuisances au maximum».

Histoire de faire d’une pierre deux coups, dans la fourmilière de la coquille St-Jacques, la place de St-Chély est aussi en travaux, mais pour une autre raison, la construction d’une extension de la maison de retraite. Quant aux travaux à Aubrac, la première tranche doit s’achever en novembre. Nul doute que, d’ici là, pendant que les marcheurs déambuleront (plus ou moins) paisiblement, la réflexion sera aiguë (fumée blanche en vue?) pour modifier le visage d’Aubrac sans le défigurer. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?