JO-2016: les Jeux de Rio se terminent en carnaval, retour à la vie réelle

  • Le stade Maracana lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Rio, le 21 août 2016
    Le stade Maracana lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Rio, le 21 août 2016 AFP - Antonin THUILLIER
  • Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, avec la casquette du héros de jeux vidéo Super Mario, lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Rio le 21 août 2016 au Maracana
    Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, avec la casquette du héros de jeux vidéo Super Mario, lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Rio le 21 août 2016 au Maracana AFP - PHILIPPE LOPEZ
  • Le boxeur français Tony Yoka, médaillé d'or aux Jeux de Rio, le 21 août 2016
    Le boxeur français Tony Yoka, médaillé d'or aux Jeux de Rio, le 21 août 2016 AFP - YURI CORTEZ
  • Les médaillés d'or français aux JO de RIO
    Les médaillés d'or français aux JO de RIO AFP - Philippe LOPEZ, Kirill KUDRYAVTSEV, John MACDOUGALL, Jeff PACHOUD, Yuri CORTEZ, William WEST, Damien MEYER, Jack GUEZ, Yuri CORTEZ, Carl DE SOUZA
  • JO-2016: des incidents à répétition
    JO-2016: des incidents à répétition AFP - Kevin TE, Marc Antoine GUILBAULT
  • Des enfants de la favela Mangueira regardent les feux d'artifices tirés au-dessus du Maracana pour la cérémonie de clôture des Jeux le 21 août 2016 à Rio
    Des enfants de la favela Mangueira regardent les feux d'artifices tirés au-dessus du Maracana pour la cérémonie de clôture des Jeux le 21 août 2016 à Rio AFP - CARL DE SOUZA
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Centre Presse Aveyron

Les JO-2016 ont pris fin dimanche soir en carnaval joyeux dans le mythique Maracana de Rio alors qu'une pluie battante et des rafales de vents ont entraîné des pannes de courant dans plusieurs quartiers, rappelant les Brésiliens à la réalité et leur grave crise.

La force du vent à plus de 100 km/h a déraciné des arbres qui sont tombés sur des fils à haute tension, selon les autorités.

Après 16 jours de compétition et 306 épreuves, le Brésil n'est pas entré dans le Top 10 comme le souhaitait le Comité olympique brésilien mais il a obtenu son meilleur score : il s'est classé à la 13e place, contre la 16e à Londres-2012.

"L'or du football pour le Brésil (samedi) a été l'une des plus grandes contributions pour le succès des Jeux", a déclaré le patron du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, dans un entretien au quotidien O Estado de S.Paulo, lundi.

Même si la star Neymar, de confession évangélique, se fera tirer l'oreille pour être monté sur le podium pour recevoir la médaille d'or avec un bandeau sur la tête écrit "100% Jésus".

- 'Dérapage' de Neymar -

Christophe Dubi, directeur exécutif du CIO, a indiqué à Estado qu'une lettre sera remise à la délégation brésilienne pour protester et rappeler aux dirigeants qu'un tel comportement est inacceptable. Toutefois, aucune punition n'est envisagée pour cette manifestation religieuse, qui sera considérée comme "un dérapage" de Neymar, selon ce quotidien.

La cérémonie de clôture des premiers JO d'Amérique du Sud a ouvert la porte à ceux de Tokyo, ville hôte des Jeux 2020.

"L'histoire retiendra qu'il y avait un Rio avant et un Rio bien meilleur après les Jeux", a voulu croire Thomas Bach.

Mais selon un sondage Ibope réalisé en plein milieu des Jeux (du 11 au 15 août) et publié dimanche, 62% des Brésiliens considèrent que les JO ont été plus négatifs que bénéfiques pour le pays, même si 57% estiment qu'ils ont été très bons pour l'image du pays.

Marcia Cavallari, chef de l'Institut Ibope, a expliqué ces conclusions "ambiguës" par le fait que les Brésiliens ont accueilli la compétition planétaire au milieu de la pire récession depuis des décennies.

"Il y a des doutes sur l'utilisation de l'argent public pour des événements de cette nature quand il y a d'autres priorités, en particulier compte tenu de la crise économique", a t-elle souligné.

Côté sportif, ces JO-2016 laissent derrière eux plusieurs images fortes.

D'abord, le triple triplé historique du Jamaïcain Usain Bolt, médaillé d'or sur 100 m, 200 m et du relais 4x100 m, comme aux JO de Pékin en 2008 puis Londres en 2012.

Autre héros de ces Jeux, le nageur américain Michael Phelps, qui a décroché six nouvelles médailles, dont cinq en or, pour un total ahurissant de 28 podiums et 23 titres olympiques dans sa carrière.

Les émotions n'ont pas non plus manqué côté français avec le judoka Teddy Riner, couronné pour la seconde fois, le perchiste Renaud Lavillenie en argent et en larmes, sifflé par le public, ou les boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely, couple dans la vie et tous deux champions olympiques.

Les sportifs français (42 médailles au total) rentreront de Rio mardi matin et seront reçus à l'Elysée par François Hollande en fin de journée.

Les Etats-Unis terminent en tête du tableau des médailles (121 dont 46 en or) devant la Grande-Bretagne, la Chine et la Russie, pourtant privée de 113 sportifs avant le début des Jeux en raison des révélations sur le système de dopage d'Etat dans le pays.

Au-delà du seul dossier russe, qui a alourdi l'atmosphère tout au long de la compétition, 12 athlètes ont été sanctionnés pour dopage durant les Jeux.

- Rousseff et Temer -

Le dopage n'a pas été le seul sujet de polémique aux JO, marqués par plusieurs affaires.

Dans la plus retentissante, l'un des caciques du CIO, l'Irlandais Patrick Hickey, 71 ans, a été écroué dans une prison de haute sécurité et doit être entendu par un juge mardi. Il est soupçonné d'avoir trempé dans un réseau de revente illégale de billets, avec à la clef un bénéfice estimé d'au moins 10 millions de réais, soit 2,8 millions d'euros.

Quant au nageur américain Ryan Lochte, tourné en ridicule dans les médias après l'histoire de la vraie-fausse agression qu'il a inventée avec trois coéquipiers, il a appris lundi que l'équipementier sportif Speedo cessait son partenariat avec lui.

La fête à peine finie, les Brésiliens s'apprêtent à vivre de nouveaux jours beaucoup moins consensuels: le Sénat ouvrira jeudi l'étape finale du procès en destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, suspendue de ses fonctions en mai.

Accusée de maquillage des comptes publics, Mme Rousseff se dit victime d'un "coup d'Etat" institutionnel ourdi par Michel Temer, son vice-président devenu rival et aujourd'hui président par intérim.

Hué le 5 août à la cérémonie d'ouverture, brocardé pendant les JO dans les stades par des manifestants isolés, M. Temer s'est fait porter pâle dimanche à la cérémonie de clôture, pour s'épargner une nouvelle bronca.

Source : AFP

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