Au niveau national, le prix du kilo de cerise a augmenté de 17,5%, toujours du fait de la rareté du produit induite par les pluies du début de l’été. Dans le Sud-Aveyron et plus largement dans toute la vallée du Tarn, en revanche, la production a augmenté, passant de 300 tonnes en 2015 à près de 350 cette année.
«Nous avons eu une très bonne récolte malgré quelques soucis de météo», affirme Achille Fabre, maire de Paulhe et président d’honneur de l’Association de la maison de la cerise. « Plus au Nord, de nombreuses régions productrices n’ont pas eu de cerises du tou t».
Dans l’Aveyron, les volumes auraient pu être encore plus importants sans un autre problème, spécifique aux cerises celui-là : la mouche asiatique. L’insecte pond dans les cerises et le fruit devient de ce fait impropre à la consommation. Les premières variétés aveyronnaises ont été victimes de la pluie, les dernières de la mouche, mais entre les deux, tout a très bien poussé.
La mouche asiatique a fait son apparition depuis 3 ou 4 ans dans la vallée du Tarn, mais il est présent plus au sud depuis 6 ou 7ans. Ce qui a conduit, selon Achile Fabre, beaucoup de producteurs de cerise à se rediriger vers la production de pêche ou d’abricot... une reconversion malheureuse au vu du contexte actuel.
« Il n’existe pas de produit naturel et efficace pour lutter contre la mouche asiatique », explique Achille Fabre. Les cerises espagnoles, frappées elles aussi, n’ont pas pu franchir la frontière puisque traitées avec des produits interdits en France, ajoutant encore de la rareté à la rareté.
Dans le bassin de production de la vallée du Tarn, quelque 20 tonnes de cerises victimes du petit insecte ont dû être laissées sur les arbres.
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