Primaire de la droite: Sarkozy, Juppé et les autres prêts à en découdre

  • Alain Juppé salue ses partisans lors d'un meeting à Chatou, le 27 août 2016
    Alain Juppé salue ses partisans lors d'un meeting à Chatou, le 27 août 2016 AFP - LIONEL BONAVENTURE
  • Les primaires à droite et au centre
    Les primaires à droite et au centre AFP - Laurence SAUBADU
  • Nicolas Sarkozy s'adresse à ses militants au Touquet, lors d'une réunion politique le 27 août 2016
    Nicolas Sarkozy s'adresse à ses militants au Touquet, lors d'une réunion politique le 27 août 2016 AFP - DENIS CHARLET
  • François Fillon lors d'un meeting politique, le 28 août 2016, à Sablé-sur-Sarthe
    François Fillon lors d'un meeting politique, le 28 août 2016, à Sablé-sur-Sarthe AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
  • Primaire de la droite et du centre : le calendrier
    Primaire de la droite et du centre : le calendrier AFP - Simon MALFATTO, Kun TIAN
Publié le
Centre Presse Aveyron

A trois mois de la primaire à droite (20-27 novembre), les principaux candidats, Juppé, Sarkozy, Fillon ou encore Le Maire, sont prêts à en découdre et se livrent à de premiers échanges musclés qui annoncent une compétition virulente.

. Juppé: garder la "ligne" face à "l'agitation".

Alain Juppé ne semble guère impressionné par le "blast", ce fameux effet de souffle dont devait bénéficier Nicolas Sarkozy une fois entré en campagne. Toujours favori des sondages (mais ex-aecquo avec l'ancien président au premier tour selon TNS Sofres), le maire de Bordeaux n'entend pas dévier de sa "ligne" de "rassemblement". Sans se priver de répliquer pour autant. "L'autorité, ce n'est pas l'agitation", a-t-il lancé dimanche, brocardant ceux qui "se précipitent aux extrêmes" et veulent légiférer "à tout propos", comme M. Sarkozy, sur le burkini.

Après son discours de rentrée samedi à Chatou (Yvelines), M. Juppé poursuit sa campagne mercredi à la foire de Châlons-en-Champagne chez un de ses principaux soutiens, Benoist Apparu. Puis il planchera devant l'université d'été du Medef, point de passage obligé de la rentrée. Avant la photo de famille des candidats à la primaire annoncée le week-end prochain à La Baule (Loire-Atlantique).

. Sarkozy prêche "l'unité"... et raille les "oreilles sensibles" de Juppé.

Candidature officialisée lundi, livre-programme et premier meeting mercredi: Nicolas Sarkozy déroule sa partition. Et son appel à l'unité, devant les Jeunes Républicains réunis samedi au Touquet, ne l'a pas empêché de cibler Alain Juppé. "Plus réaliste" que le maire de Bordeaux et son "identité heureuse", M. Sarkozy a prévenu: il ne sera pas le candidat des "demi-solutions", particulièrement sur l'immigration. "Apparemment", sa volonté de suspendre le regroupement familial "a choqué quelques oreilles sensibles", a-t-il ironisé.

"Vous ne rassemblez pas les Français sur des demi-discours, des demi-propositions, des demi-bouts d'idée, mais sur des projets forts en 2017", a renchéri Laurent Wauquiez dimanche au Touquet, pour son premier discours de président de LR. "Les Français ont besoin d'élus qui ont du caractère, des valeurs fortes", a-t-il renchéri.

L'ancien président, qui poursuivra son offensive dès lundi matin sur RTL, semble ne pas vouloir lâcher M. Juppé d'une semelle, de la foire de Chalons (à confirmer) à l'université d'été du Medef. Son successeur --et soutien-- à la tête des Républicains, Laurent Wauquiez, a promis dimanche un parti neutre dans la compétition de la primaire, sans oublier d'adresser quelques piques à peine voilées à Alain Juppé.

. Fillon dégaine l'arme des affaires contre Sarkozy

Pour son discours de rentrée, François Fillon a sorti l'artillerie lourde face à l'ancien président, lui réservant l'essentiel de ses attaques. "Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable", a-t-il lancé. Et de poser la question: "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen?".

Autre attaque contre M. Sarkozy, qu'il n'a jamais cité, même quand il a énuméré tous les présidents de la Ve République: la sécurité. Je ne participe pas au concours Lépine des solutions les plus stupides et les plus imbéciles, censées lutter contre le terrorisme. Non, enfermer des dizaines de milliers de suspects sans contrôle et sans jugement ne réduira pas le risque d’attentat mais l’aggravera", a-t-il lancé en référence à la proposition de Nicolas Sarkozy de mettre en "rétention surveillée" les fichés S.

. Le Maire, Copé... taper pour exister.

Chez les candidats distancés dans les sondages, la bataille fait rage, et chacun rivalise de formules ciselées contre le duo Sarkozy-Juppé. "Il n'y a qu'à ajouter Edouard Balladur et Valéry Giscard d'Estaing et les candidats seront au complet", a ironisé Bruno Le Maire, le chantre du renouveau en politique.

Même registre chez Jean-François Copé, pour qui l'ancien Premier ministre et l'ancien président ont "fait leur temps".

M. Le Maire semble d'ores et déjà assuré de disposer des parrainages nécessaires pour concourir à la primaire. Jean-François Copé s'est dit confiant pour y parvenir avant le 9 septembre, tout comme Nathalie Kosciusko-Morizet. Six autres responsables LR sont candidats à la candidature: Geoffroy Didier, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Jacques Myard, Henri Guaino et Hervé Mariton, en plus du président du Parti Chrétien Démocrate Jean-Frédéric Poisson.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?