La céramique dans sa splendeur et sa diversité à Villefranche
Cette deuxième édition est d’une grande qualité.
Comme elle, plus d’une quarantaine d’exposants ont pris possession de la place de la Collégiale et de la halle. « Le cadre est magnifique et il y a une très belle sélection », commente la céramiste, qui ne regrette pas d’avoir fait le long trajet de la capitale à l’Ouest-Aveyron.
Des visages, des regards
Joëlle Gervais pratique l’art du raku depuis une vingtaine d’années. « La terre on y trempe un petit doigt et on se fait avaler tout cru. Après, il n’y a qu’une seule école qui fonctionne, il faut se mettre au travail.» Ses personnages en terre blanche chamottée au four électrique, badigeonnés d’oxydes métalliques et d’émail, sont tout simplement remarquables.
Et forcément remarqués. Après une deuxième cuisson à 1000 degrés pour fixer lex oxydes et l’émail, les sculptures sont enfouis dans un mélange de sciure et de copeaux de bois. « Nous sommes deux à faire le travail. Il y a ma part et celle du feu », explique la céramiste, qui s’attache à traduire des regards, des attitudes. « Je me raconte des histoires. Et mes personnages font parler les gens. Ce sont des pièces jacasseuses. Au départ, ils étaient petits et gros avec des petites têtes. Après une cure d’amaigrissement, il reste les visages et les regards. Tous ont l’air songeurs, rêveurs. »
Aux côtés de ces personnages qui dégagent beaucoup de douceur, de curieux animaux, dans l’esprit des doudous qu’on amène partout, viennent se mêler à cette sympathique et poétique armée de terre cuite.
La Biennale de céramique se poursuit ce dimanche 18 septembre.
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