Rodez: l'hommage des Photofolies à Marc Riboud

« Le plus bel hommage que l’on peut rendre à Marc Riboud c’est d’exposer ses œuvres. »

Ces propos du président d’Aveyron Culture Jean-François Galliard résument à eux seuls l’esprit qui anime les organisateurs des Photofolies, après le décès, le 30 août dernier, de celui qui fut l’un des piliers de l’agence Magnum, aux côtés d’Henri Cartier-Bresson et Robert Capa et qui parcourut le monde entier avec ses appareils photo.

L’un des grands noms de la photo humaniste, de la photo de reportage.« Notre festival permet de mettre en avant des regards et son regard restera », a souligné Sylvain Lagarde, à l’heure de la présentation de cette nouvelle édition des Photofolies, qui ont su s’arc-bouter pour mieux résister face à quelques vents contraires.

Des années Mao à la puissante Chine actuelle

Fasciné par l’immensité de ce pays et la grandeur de sa civilisation, Marc Riboud a photographié la Chine et les Chinois pendant plus d’un demi-siècle. De son premier voyage, en 1957, au dernier, en 2010, à Shangaï.

L’exposition présentée à la galerie Foch, où le vernissage aura lieu ce samedi1er octobre, à partir de 15heures, permet de découvrir une trentaine de photographies grand format en noir et blanc, sur cette Chine, qui n’a cessé d’évoluer et de conquérir le monde, des années Mao à celles du grand boom économique de ce vaste pays aux 56 nationalités, de près de 1,4 milliard d’habitants, devenu l’une des toutes premières puissances mondiales.

Un pays qui attire tout autant qu’il peut nourrir quelques inquiétudes. Pour mieux appréhender le travail photographique de Marc Riboud et de son rapport avec cette partie orientale du monde, un film de FrançoisTisseyre, sera projeté, à l’auditorium des Archives départementales, jeudi 13 octobre, à partir de 18heures, avec des commentaires de Benoît Decron et Jean Cazelles. Et de terminer par cette réflexion du jeune président des Photofolies, Sylvain Lagarde. « Être auteur c’est avoir une pensée à travers l’image.Riboud nous donne à voir l’autre, tout en restant extérieur aux mondes de ceux qu’il photographie. »