Des policiers en renfort dans le centre-ville de Villefranche

  • Il existe aujourd’hui 32 caméras dans la bastide mais, comme l’a fait remarquer le maire Serge Roques, certaines zones sont encore blanches, d’où la nécessité d’en installer d’autres.
    Il existe aujourd’hui 32 caméras dans la bastide mais, comme l’a fait remarquer le maire Serge Roques, certaines zones sont encore blanches, d’où la nécessité d’en installer d’autres. CP
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Centre Presse Aveyron

L’insécurité est de plus en plus palpable dansla bastide. Des actions vont être menées.

Ce serait donc la goutte qui a fait déborder le vase, ou plutôt le ras-le-bol des élus. Si ce point n’était pas à l’ordre du jour du conseil municipal de mercredi soir, l’actualité récente a (presque) obligé le maire Serge Roques et son équipe à revoir leur copie. De façon urgente même. En début de semaine dernière, un couple âgé et Jean-Sébastien Orcibal (élu d’opposition) ont ainsi été pris à partie, dans la rue Pomairols, voire même un peu plus loin pour le second, par un trio de la communauté des gens du voyage.

Arrêtés, les deux majeurs sont passés en comparution immédiate et ont écopé de prison ferme tandis que le troisième, mineur, se retrouvera bientôt devant un tribunal pour enfants. Après avoir relevé, entre autres, «l’attitude courageuse et chevaleresque» de Jean-Sébastien Orcibal, le maire est entré dans le vif du sujet, «ces problèmes d’insécurité préoccupants» dans le centre-ville.

«Il faut que la force reste à la loi. Mais, que faire face à cela, sachant qu’au-delà des victimes, c’est également la ville qui en pâtit, a-t-il lâché. La sécurité publique est de la compétence de l’État mais la municipalité ne peut pas en être totalement absente. Nous avons donc opté pour plusieurs actions.» La première sera de renforcer le service de la police municipale.

Politique de l’autruche

« Depuis deux ans, nous connaissons des soucis d’effectif. Il est donc temps de procéder à des recrutements. » La deuxième serait actée et elle rendrait ainsi plus « visible » la police municipale dont les bureaux se trouvent cachés au 1er étage d’un bâtiment place Bernard-Lhez. « Ce service doit être placé au cœur de la bastide et bien présent pour les habitants. » Enfin, la dernière consisterait à « augmenter le nombre de caméras puisque des zones sont encore blanches ».

Une fois « les remerciements pour les témoignages de soutien » réalisés, Jean-Sébastien Orcibal a vite repris son bâton d’élu d’opposition. « Il faut arrêter de faire la politique de l’autruche, a-t-il lancé. Nous avons souvent dénoncé les problèmes d’insécurité dans la bastide et proposé même des idées. » Le recrutement de policiers (au pluriel) et le déménagement du service (ils ont avancé la rue Camille-Roques) en font partie ; ils vont plus loin en demandant de « redéfinir les champs d’action de la police qui ne doit pas être juste là pour verbaliser les citoyens qui viennent faire leurs courses dans le centre-ville ».

Délégué à la sécurité publique, Jean-Michel Ribas a avancé des chiffres « Il y a quelques mois, six postes étaient pourvus dans le service ; il n’y en a plus que trois dont un agent de surveillance de la voie publique. Le renforcement est une urgence absolue. » Et livré quelques pistes de réflexion : « Pourquoi ne pas passer durant quelques heures en vidéo surveillance ? D’autre part, et alors que j’étais contre, je suis favorable à l’armement de la police. Enfin, pour les procès-verbaux, on ne peut pas laisser les gens se garer sur les trottoirs sans rien faire. » Serge Roques a fait remarquer qu’aujourd’hui « plus personne ne conteste la présence des caméras » mais passer en mode vidéo surveillance, et donc avec quelqu’un en permanence derrière, serait avant tout «une question budgétaire».

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