Dans le Bassin, le malaise croissant des agents des Finances

  • Les agents des finances et du trésor ont reçu le soutien de la population et d’agents d’autres administrations.
    Les agents des finances et du trésor ont reçu le soutien de la population et d’agents d’autres administrations. Philippe Boscus
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Les agents des Finances publiques ont débrayé lundi pour dénoncer le manque de moyens «qui ne permet plus de répondre correctement aux attentes du public».

Dans le cadre de la mobilisation contre la fermeture des services publics de proximité et pour le maintien de l’emploi en milieu rural, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires Finances Publiques ont organisé hier deux actions. La première, en matinée, devant le centre des Impôts de Decazeville, la seconde, l’après-midi devant la trésorerie d’Aubin.

Une trésorerie qui fermera définitivement ses portes au public au 1er janvier. Ce qui faisait dire à un manifestant que le déménagement du territoire se poursuit. 35 000 emplois supprimés en 14 ans L’intersyndicale fait état de 35 000 emplois supprimés au niveau national en moins de 15 ans - cela représente 10 emplois par an sur la même période pour le département de l’Aveyron. « Sans compter les postes qui ne sont pas pourvus. On en dénombrait 50 en début d’année ! ».

Et la « saignée » va se poursuivre puisque le projet de loi des Finances veut en supprimer 1 815 de plus. Concrètement, cela se traduit dans les faits par la fermeture de petites trésoreries (celle de Najac en début d’année, et celles d’Aubin et d’Entraygues le 1er janvier 2017). « Nos directions n’ont de cesse d’éloigner le service de l’usager et développent des plateformes téléphoniques ». Des centres de contacts qui déshumanisent l’accueil fiscal, alors que le contexte économique difficile entraîne une augmentation de demandes de délais ou de recours gracieux.

« Ces diminutions de poste sont payées cash par les usagers ; les files d’attente au guichet s’allongent, notamment pendant la campagne de déclarations pour l’impôt sur le revenu et les périodes des avis des taxes d’habitation et foncière ». Les agents dont le malaise va croissant dénoncent une écoute et une disponibilité qui se réduisent alors que dans le même temps la législation se complexifie et que les difficultés économiques s’aggravent. Cela signifie in fine « la remise en cause de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire entre ceux qui ont un accès à internet, et ceux qui ne l’ont pas, entre ceux qui peuvent se déplacer et ceux qui ne le peuvent pas ».

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