Flashback : Jean-Marie Périer raconte les années « yéyé »

« Si tu ne sais pas quoi faire de ton fils, envoie-le à Paris Match » aurait déclaré un jour un de ses amis à François Périer ! Car, après avoir envisagé une carrière musicale, le monde douillet de Jean-Marie vacille lorsqu’il découvre, à 16 ans, que son géniteur n’est pas François mais Henri Salvador. Il abandonne alors ses ambitions musicales mais rencontre Daniel Filipacchi qui lui met un appareil photo entre les mains. Nous sommes au début des années 60 et dans son émission « Salut les copains », Filipacchi fait découvrir la nouvelle génération de chanteurs à la jeunesse du pays. Jean-Marie ajoutera au succès des futures stars en les magnifiant par ses photos.

Ami de ses modèles, ce sont des décennies de souvenirs que le photographe nous a fait partager dans son spectacle « Flashback », samedi soir dans la salle 7-77. Des anecdotes sur l’époque racontées avec humour mêlées au récit de sa vie intime, parfois nostalgique, parfois avec dérision avec de beaux portraits de ses amis, ses amours. Jamais méchant, toujours plein de tendresse pour ces « gamins », souvent issus de milieux populaires, qui se sont retrouvés du jour au lendemain sur le devant de la scène.

On découvre sous un jour nouveau les Johnny, Dutronc, Hardy, les Beatles, Dylan ou les Stones et on se prend à aimer les personnes qu’elles sont, même en n’aimant pas forcément le chanteur. Car lui les aime tous « Je n’aurais pas pu photographier quelqu’un que je n’aimais pas ! », dit-il. Il danse sur les tubes des années 60 et se marre avec son public, complice, quand il raconte les misères de l’âge !. Un public sous le charme, qui a beaucoup ri, passé un bien agréable moment et qui, grâce à Jean-Marie Périer a trempé, pendant près de deux heures, dans un bain de jouvence !