L’apiculture en Aveyron a le vent en poupe

  • Il y aurait un millier d’apiculteurs dans le département
    Il y aurait un millier d’apiculteurs dans le département Archives RDS
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Centre Presse Aveyron

Le 21ème congrès national de l'apiculture française s'ouvre ce jeudi à Clermont-Ferrand, alors que le nombre d'abeilles et la production de miel sont en chute libre. 

Drôle de constat que celui relevé par les apiculteurs de l’Abeille de l’Aveyron. Alors que la production de miels aveyronnais de cette année a chuté d’un tiers par rapport à 2015, -la production de miel français a été divisée par deux en 15 ans (!)- le nombre d’apiculteur, lui, grimpe en flèche. 

De quoi réjouir Jérôme De Lescure, apiculteur professionnel à Lavernhe-de-Sévérac, mais aussi coprésident, avec Alain Tessier, du syndicat des apiculteurs aveyronnais L’Abeille de l’Aveyron et maire de son village. Un syndicat qui fête cette année ses 120 ans d’existence.

« Il y a une quinzaine d’années, nous étions 250 et aujourd’hui, en 2016, nous avons passé la barre des 630 adhérents, rappelle Jérôme De Lescure. L’apiculture a le vent en poupe. De plus en plus de gens souhaitent s’initier. Et cela tombe plutôt bien, car en Aveyron, nous avons une porte d’entrée royale pour former les novices: les deux ruchers écoles qui forment chaque année des dizaines de nouveaux apiculteurs. »

Une majorité d’amateurs

Ainsi, selon les estimations de l’Abeille de l’Aveyron, il y aurait un millier d’apiculteurs dans le département qui se répartissent en deux catégories: les vendeurs et les amateurs. Ces derniers étant, et de loin, les plus nombreux. « Près de 77 % des adhérents possèdent moins de 10 ruches ; 13 % ont entre 11 et 30 ruches ; 6 % ont de 31 à 100 ruches et 4 % plus de 100 ruches », détaille un adhérent.

Adhérent cependant inquiet de la surmortalité constatée des essaims. Selon le programme de surveillance Epilobee, la mortalité des abeilles en France et en Europe est en hausse constante."Nous avons des taux de mortalité dans les colonies considérables : nous sommes passés de 5% par an à plus de 30%. Aucune filière agricole n’accepterait de perdre chaque année 30% de son cheptel" déplore la profession.

Au coeur des débats, les insecticides néonicotinoïdes, considérés comme les principaux responsables de la mort des abeilles. L'Assemblée nationale et le Sénat ont d'ailleurs interdit l'utilisation de ces produits à partir de 2018. Peut-être après. Compte tenu de plusieurs amendements et dérogations, les associations de défense de la biodiversité estiment que l'interdiction totale ne pourrait intervenir qu'en 2020.

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