Le logiciel local qui séduit la Banque de France

Dans le petit cabinet de conseil en gestion ruthéno-millavois Solianz, les cinq salariés ont du mal à y croire : le logiciel «Trésorerie Plus» qu’ils ont développé pour leurs propres besoins d’accompagnement d’entreprise a été remarqué par la Banque de France. Signé au début du mois à Paris, le partenariat assure un «coup de pouce exceptionnel» à Solianz.

Ainsi, explique Jean-François Boutonnet, associé de Solianz, chaque TPE ou PME se référant à la Banque de France pour des problèmes de gestion sera orientée vers le logiciel «Trésorerie Plus». «Adapter la vitesse» Solianz a, à cet effet, créé une entité propre pour développer et commercialiser sa petite pépite. «Aujourd’hui notre métier, très peu connu, évolue, explique Jean-François Boutonnet. Notre travail d’accompagnement en gestion déborde sur le développement commercial et sur la gestion du personnel des entreprises que nous aidons. Mais nous remarquons systématiquement des difficultés de trésorerie, qui sont à la base de presque tous les déséquilibres.»

Ce logiciel, Solianz l’a imaginé et fait évoluer au gré des besoins de ses clients. Petit à petit, des confrères se sont intéressés à l’outil qui permet de recenser un grand nombre de données sur l’entreprise, pour un meilleur conseil. « Notre métier consiste à anticiper les variations de trésorerie, à lisser les à-coups. Si l’on prend la métaphore automobile, nous regardons le moteur de l’entreprise, évaluons les réglages pour aider le chef à piloter. Nous établissons un tableau de bord clair pour annoncer les virages, et adapter la vitesse», reprend le conseiller.

Une démarche qui a attiré l’œil de la Banque de France, dans sa politique plus large de rapprochement avec les TPE françaises. A terme, un référent «Trésorerie Plus» sera installé dans chaque département. Quant à Solianz, l’entreprise espère tirer de la crédibilité de ce partenariat. Déjà, l’un de ses salariés est désigné pour «animer le réseau».